Madagascar: les journalistes appellent à une réorganisation du paysage médiatique
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A Madagascar, le Syndicat des journalistes malgaches (SJM) lance un appel à la communauté internationale. Dans une lettre adressée à plusieurs de ses représentants, le SJM demande l’appui des partenaires de la Grande Île pour la réouverture de 77 stations radio et télévision, fermées d’après lui depuis le début de la crise politique en 2009. De son côté, le ministère de la Communication s’abrite derrière des irrégularités juridiques pour justifier la suspension de l’octroi de nouvelles licences.
A deux mois et demi du premier tour de l’élection présidentielle, les candidats sont déjà en campagne et pour le Syndicat des journalistes malgaches. Le paysage médiatique actuel est loin d’assurer des conditions équitables de représentativité entre tous les prétendants.
« Les candidats proches du président de la Transition peuvent s’exprimer dans tous les médias qui appartiennent à des gens qui sont proches du pouvoir. Ils n’ont jamais été fermés, explique Lalatiana Rakotondrazafy, secrétaire générale du SJM. Et d’autres, parce qu’ils ne sont pas proches du régime de la Transition, n’ont pas de média dans lequel ils peuvent s’exprimer. C’est pour tout cela qu’il faut réorganiser tout le paysage audiovisuel malgache. »
Seule la réouverture des 77 stations de radios et télévisions fermées sous la Transition restaurera la liberté d’expression et d’opinion, comme l’exige la feuille de route de sortie de crise, affirme le SJM dans sa lettre adressée aux membres de la communauté internationale.
Sans l’appui de cette dernière, les chances de voir la situation évoluer sont assez faibles. Depuis quatre ans, l’octroi de licences est suspendu par le ministère de la Communication. Il avance une opération d’assainissement des médias pas encore achevée et bloquée par les irrégularités de certains opérateurs.
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