Côte d’Ivoire: la lutte entre les syndicats étudiants se radicalise
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De nouvelles violences ont éclaté ce vendredi 17 mai sur le campus de l'université Abobo-Adjamé, à Abidjan. Au moins deux étudiants ont été blessés et trois personnes arrêtées. Ces assaillants ont d'abord été présentés comme des voleurs, mais la réalité semble plus complexe. Des échauffourées ont éclaté depuis lundi sur les deux campus d'Abidjan. Retour sur cette semaine de violences.
Ce vendredi 17 mai, des hommes armés de machettes ont débarqué sur le campus d'Abobo-Adjamé. Ils se sont attaqués à des étudiants dans un amphithéâtre, mais ont rapidement été repoussés et pourchassés.
Si beaucoup pensent à de simples voleurs, des connaisseurs du milieu syndical étudiant soupçonnent une manipulation. Jeudi 16 mai, sur le même campus, deux importants syndicats se sont affrontés à coups de bâton : la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), organisation toute-puissante sous l'ancien régime, et le Syndicat des élèves et étudiants de la Côte d'Ivoire (SYEECI), qui se réclame proche du pouvoir actuel.
Une lutte de territoire entre syndicats
Cette bataille avait été présentée comme une vengeance, après l'agression du ministre de l'Enseignement supérieur, lundi 13 mai. Ibrahim Cissé Bacongo avait alors été violemment pris à partie par des étudiants critiquant le manque de moyens alloués à l'université.
C'est sous des jets de pierres qu'il avait été exfiltré du campus par la police. Des observateurs analysent ces troubles comme une lutte de territoire entre syndicats. Le gouvernement les condamne et annonce que tous les étudiants impliqués seront radiés de l'université.
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