Au Niger, le scrutin présidentiel malien suivi de près
Publié le :
La situation au Mali préoccupe aussi les pays voisins, et notamment le Niger. A Agadez, dans le nord du pays, on suit de très près l’évolution de la situation chez le voisin malien. Micro-trottoir.
Dans les rues d'Agadez, on reste très sensible à ce qu'il se passe au Mali. Même le dernier enlèvement d'agents électoraux au nord de Kidal a retenu l'attention. « Rien qu'il y a quelques jours de cela, il y a eu une action concrète qui montre le mécontentement d'une partie ou d'une frange de la population », confie un homme.
Les attentats survenus dans la région d'Agadez le 23 mai dernier sont gravés dans les esprits comme un prolongement des événements au Mali. La paix et la stabilité dans ce pays deviennent alors un enjeu majeur. « Je suis sûr que la personne qui accédera à la présidence du Mali sera un président qui prendra le chemin de la paix, explique un autre passant. Tant qu'il n'y aura pas la paix, il ne pourra rien gérer, il ne pourra diriger que Bamako, et Bamako ce n'est pas le Mali. Donc, il faut qu'il ait tous les bords du Mali avec lui. »
Le prochain président malien trouvera-t-il un terrain d'entente avec les rebelles cantonnés à Kidal ? Cela reste une inquiétude ici, cet homme l'assure : « Qui écarte le fait que demain, le MNLA pourrait reprendre les armes ? Si le MNLA reprend les armes, les terroristes seront forcément à côté, parce qu'ils auront le champ libre pour continuer à opérer. Si de telles situations vont et reviennent, il y aura forcément des éclaboussures sur le Niger, c'est certain. »
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne