La Libye réclame 1 milliard d’euros à la Société Générale
Le fonds souverain libyen a porté plainte contre la Société Générale qu'il accuse d'avoir versé des pots-de-vin à des proches de la famille Kadhafi avant la chute du régime. La banque française n'est pas la seule visée par des accusations de malversations aux dépens du fonds libyen. La justice américaine s'est emparée du dossier.
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Le fonds souverain libyen (Libyan investissement authority, LIA) a porté plainte auprès de la justice britannique contre la Société Générale. Le fonds libyen accuse la banque d’avoir versé au moins 42 millions d'euros à Leinada, une cellule de conseils financiers panaméenne dirigée par Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Kadhafi, fils de Moammar Khadafi.
Des conseils sans objet et qui auraient d'ailleurs entrainé de lourdes pertes pour le fonds souverain libyen. « Les investissements et les transactions effectuées pour le compte de la LIA ont généré de lourdes pertes en raison de malversations et d'actes de corruption », accuse la LIA dans un communiqué. Les paiements de la Société Générale à la société panaméenne, pour le compte de la LIA, se faisait en échange de « supposés services de conseil » dont la LIA juge qu’il n’existe « aucune indication prouvant que la société Leinada a effectivement produit de services légitimes en relation avec les transactions incriminées ».
Goldman Sachs également visé
Le fonds souverain libyen, créé en 2006 pour faire fructifier les revenus pétroliers de la Libye, demande 1,09 milliard d'euros de dédommagement à la Société Générale. La banque française conteste le bien-fondé de ces accusations. Le fonds souverain libyen a, de la même façon, accusé la banque américaine Goldman Sachs d'avoir profité de l'inexpérience des responsables libyens qui le géraient à l'époque pour empocher 350 millions de dollars, au détriment de son client.
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Et ce n'est pas tout. La Société Générale et Goldman Sachs sont également visées par une enquête du département américain de la Justice pour violation des lois anti-corruption dans leurs opérations avec le fonds libyen. Une enquête qui concerne aussi JP Morgan, le Crédit Suisse et plusieurs fonds d'investissement.
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