Mozambique

Mozambique: la Renamo annonce une trêve illimitée, une chance pour la paix?

Au Mozambique, Afonso Dhlakama a annoncé jeudi 5 mai une trêve illimitée au Mozambique. Le leader de la Renamo, ancienne rébellion et principal mouvement d'opposition, a fait cette annonce au cours d'une conférence téléphonique depuis son lieu de cachette, dans le centre du pays. Dhlakama qui se bat pour contester la mainmise du Frelimo, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, espère que la prochaine étape devrait être la signature d'un accord de paix, alors que les deux parties sont en pleines négociations secrètes.

Afonso Dhlakama annonce cette fois une trêve illimitée qui doit conduire le Mozambique à une paix définitive (photo d'archives).
Afonso Dhlakama annonce cette fois une trêve illimitée qui doit conduire le Mozambique à une paix définitive (photo d'archives). Cristiana Soares
Publicité

Sa première trêve de deux mois, décidée en décembre 2016, avait bien tenu et avait été prolongée une fois. Afonso Dhlakama annonce cette fois une trêve illimitée qui doit conduire le Mozambique à une paix définitive.

« Pourquoi est-ce que j'ai changé de stratégie ? Et bien parce que j'ai écouté les gens. Une trêve limitée à 60 jours, ça leur faisait peur parce qu'ils se demandaient ce qui allait se produire après. Aujourd'hui, je tiens à donner l'espoir au peuple mozambicain que la paix commence maintenant, et qu'il s'agit d'une paix qui sera cette fois-ci effective », a déclaré Afonso Dhlakama.

Son objectif est de parvenir à un accord de paix avec le président mozambicain Filipe Nyusi, avec qui il négocie secrètement depuis des mois après l'échec d'une médiation internationale.

Afonso Dhlakama a repris le maquis en octobre 2015 après des élections contestées. Des affrontements sporadiques entre la branche armée de la Renamo et les forces gouvernementales qui ont déjà fait plus de 20 000 déplacés internes ont été signalés tout au long de l’année dernière.

Depuis quelque temps, les deux parties ont multiplié les gestes de bonne volonté. Il y a encore une semaine, le président mozambicain a demandé à son armée de se retirer de trois zones où ils encerclaient des positions rebelles, dans le centre du pays. Mais personne ne peut dire pour le moment où en sont leurs pourparlers de paix.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI