Afrique du Sud

Afrique du Sud: le vice-président Ramaphosa dénonce la «dérive mafieuse» du pays

En Afrique du Sud, les appels à enquêter sur les affaires de corruption au sommet de l'état se multiplient. Le week-end dernier, ce n'est autre que le vice-président Cyril Ramaphosa qui a lancé une nouvelle attaque contre le président Jacob Zuma sans pour autant le nommer. Ramaphosa a appelé à la mise en place d'une commission indépendante pour enquêter sur l'influence sur le gouvernement des Gupta - une riche famille d'hommes d'affaires proche du chef de l'état.

Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa à Durban le 5 mai 2017.
Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa à Durban le 5 mai 2017. REUTERS/Rogan Ward
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En campagne pour succéder au président Zuma à la tête de l'ANC, Cyril Ramaphosa a durci ses attaques. Le week-end dernier face à des militants du parti au pouvoir, il s'est inquiété des dérives de son pays vers un Etat mafieux. Ajoutant que l'ANC ne peut aller aux élections présidentielles de 2019 sans régler ce problème de corruption au risque de perdre.

« On entend en permanence parler de l'Etat qui a été capté. Qu'un tel ou un tel ont fait ceci ou cela. Des noms sont jetés en pâture. Ca n'est pas une bonne chose pour notre pays, a affirmé Cyril Ramaphosa. Nous devons aller jusqu'au bout et faire une fois pour toute la vérité sur ces allégations.»

Ramaphosa dont la campagne face à sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma avait démarré lentement, semble s'être repris. Il surfe désormais sur le ras le bol vis-à-vis d'un chef d'Etat embourbé dans les scandales et se présente comme le candidat anticorruption.

En tout cas, il a déjà le soutient des alliés historiques de l'ANC, la puissante confédération des syndicats, la Cosatu et le Parti communiste qui ont tous les deux appelé à la démission du chef de l'Etat.

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