Contre la pollution, la Tunisie se dote d’une police de l’environnement
Depuis cette semaine, la Tunisie possède une police de l’environnement, présentée comme une réponse au problème des déchets qui envahissent les rues. Pour l'instant, seul le Grand Tunis est concerné, avec plus de 160 agents déployés, mais cette police d'un nouveau genre doit s'étendre petit à petit à tout le pays.
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Pick-up tout neufs, agents spécialement formés, la police de l'environnement a été lancée en grande pompe mardi 13 juin à Tunis lors d'une cérémonie en présence du chef du gouvernement Youssef Chahed. Sa mission : verbaliser ceux qui jettent leurs ordures sur la voie publique ou brûlent leurs déchets.
Mais lutter contre l'incivilité ne réglera pas tout, reconnaît le ministre de l'Environnement Riadh Mouakher. « Le service rendu aux citoyens doit être amélioré. La police environnementale, ce n’est qu’un maillon de la chaîne », affirme-t-il.
À Bab Souika par exemple, un quartier populaire de Tunis, les bennes à ordures sont rares et les déchets s'amoncellent au coin des rues. Mais les habitants se disent plutôt favorables à cette police de l'environnement. « Tout le temps, les gens font sortir leurs poubelles là, comme ça, ils les jettent partout. Une fois qu'ils devront payer, vous verrez qu’ils seront disciplinés », prédit Lassaâd, boulanger. « De la même façon que les gens gardent leur maison propre, ils doivent aussi garder la rue propre. C'est pareil. Parce que la rue appartient à tout le monde », considère Noura, infirmière.
La police de l'environnement ne commencera à verbaliser que dans un mois, le temps de sensibiliser la population. La question de la gestion des déchets s'annonce en tout cas comme l'un des principaux débats qui entoureront les municipales de décembre 2017. Les premières organisées depuis la révolution.
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