Cinéma: l'histoire de la Cinémathèque d'Alger racontée par Jacqueline Gozland
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Quand une cinémathèque, le lieu dédié à la projection de films anciens ou oubliés, fait l'Histoire. C'est le cas de la cinémathèque d'Alger, fondée en 1965 et dont un documentaire retrace le parcours. Dans «Mon histoire n'est pas encore écrite» diffusé ce samedi à 19h25 sur la chaîne Ciné Plus Classic, Jacqueline Gozland revient sur ce lieu de formation de bon nombre de cinéastes algériens.
« Quand je suis arrivé en Algérie j’ai retrouvé quelque chose qui m’avait bouleversé dans ma petite enfance, c’est le climat qui a suivi la libération de la France en 1944. Ce climat où tout est possible… »
Ainsi parle Jean-Michel Arnold, l'un des créateurs de la Cinémathèque d'Alger. En 1964, il a alors 29 ans, ce disciple d'Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque française, convainc les membres du FLN au pouvoir de la toute jeune République décolonisée, de se doter d'un lieu de mémoire du cinéma.
« Mohamed Fanek Moussaoui, qu’on appelait Maïedine, qui était un vrai génie politique et c’était quelque qui rendait tout possible », poursuit Jean-Michel Arnold.
La Cinémathèque d'Alger voit le jour le 23 janvier 1965. En quelques années, ce qui ressemble au départ à un ciné-club prend de l'ampleur, arrivant à faire venir de grands cinéastes, accompagnant les premières années de l'indépendance algérienne, et prenant sa part également au premier festival panafricain d'Alger en 1969.
« Il y avait des figures historiques, comme Paulin Soumanou Vieyra qui était le premier cinéaste africain, Sembène Ousmane, Ababacar Samb... »
Jacqueline Gozland, déjà auteure de nombreux films dont un reportage biographique sur Reinette l'Oranaise, retrace cette époque en mêlant images d'archives et interviewes d'acteurs d'alors comme Jean-Michel Arnold donc ou les cinéastes Pascal Thomas et Merzak Allouache ainsi que des jeunes réalisateurs, comme le Franco-Algérien Lyes Salem, tous enfants de la cinémathèque d'Alger.
► Le documentaire sur la cinémathèque d'Alger est diffusé ce samedi 24 février sur Ciné+ Classic ainsi que le mercredi 7 mars.
► sur le cinéma des premières années de l'Algérie indépendante lire aussi: «Afrique 50»: René Vautier, le «petit Breton à la caméra rouge»
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