Nigeria: une «déclaration d'Abuja» pour tenter de sauver le lac Tchad
La conférence pour le lac Tchad s'est achevée le 28 février à Abuja, au Nigeria. Le président-hôte Muhammadu Buhari et les chefs d'États de la commission du bassin du lac Tchad étaient réunis pour l'occasion. Ces trois jours de débats entre chercheurs, ingénieurs et responsables politiques s'achèvent par la signature de la déclaration d'Abuja censée incarner une feuille de route pour la suite.
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Le mot d'ordre de la fin de la conférence d'Abuja est : « passer à l'action ». Les élites politiques au chevet du lac Tchad ont réaffirmé leur volonté de concrétiser un plan de sauvetage. « Il est temps de franchir le cap des intentions », a martelé le président tchadien Idriss Déby.
Même discours du côté du chef d'État nigérien Mahamadou Issoufou. Pour lui, la dégradation « irréversible » des lieux ne laisse d'autre choix que de mettre en oeuvre le projet Transaqua, qu'il juge « certes ambitieux mais indispensable à la survie de la planète ».
Impact écologique et soutien financier
Le projet Transaqua se retrouve au centre de la déclaration d'Abuja signée ce 28 février. Les dirigeants des pays de la commission du bassin du lac Tchad s'y engagent à réaliser le projet de transfert des eaux inter-bassins. La Banque africaine de développement est appelée quant à elle à mettre en place un fond de 50 milliards de dollars.
Le fait est que rien de concret n'a été amorcé. Un manque de données à été signalé. Des études complémentaires devront être réalisées au préalable concernant l'impact environnemental d'un tel projet. Ces trois jours de conférence débouchent en somme sur une nouvelle déclaration d'intention.
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