Comores

Comores: le vice-président Djaffar se désolidarise d'Azali

Le président des Comores, Azali Assoumani, lors de sa cérémonie d'investiture, le 26 mai 2016.
Le président des Comores, Azali Assoumani, lors de sa cérémonie d'investiture, le 26 mai 2016. IBRAHIM YOUSSOUF / AFP

Le Premier vice-président des Comores, Ahmed Saïd Djaffar, se désolidarise du président Azali Assoumani. Les membres de la mouvance présidentielle de sa région ont quant à eux déclaré dimanche 17 juin que son positionnement n'engageait que lui. A six semaines du référendum visant à changer la Constitution du pays, le vice-président Djaffar a déclaré ce week-end que ce projet ne suivait pas les voies légales puisque la Cour suprême s'est vue transférer provisoirement les compétences de la Cour constitutionnelle il y a déjà plusieurs semaines.

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La sortie du vice-président Ahmed Saïd Djaffar est perçue comme un vrai pavé dans la mare. Léger camouflet pour les uns, soutien de taille pour les autres. L'union de l'opposition se réjouit que le vice-président appelle la population à refuser la dérive dangereuse du pouvoir.

Selon celui qui était, jusqu'à son élection il y a deux ans, le juge Djaffar, la loi a été piétinée avec la suspension de l'arbitre de tout processus électoral. Pourtant, il y a deux mois, à la publication du décret du président Azali sur le transfert des compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême, le vice-président n'avait pas protesté, arguant simplement que c'était reculer pour mieux sauter.

Changement de cap ce week-end puisqu'il s'exprimait lors d'un rassemblement organisé par le gouverneur de l'île de Grande Comore, en rupture lui-même avec la politique du président Azali depuis plusieurs semaines. De son côté, la présidence n'a pour l'instant pas commenté la prise de position du vice-président Djaffar.

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