Arabie saoudite

Affaire Khashoggi: des pays de l’Afrique de l’Est soutiennent Ben Salman

Salva Kiir, président du Soudan du Sud, qui a pris fait et cause pour Mohammed ben Salman dans l'affaire Khasoggi.achever à la fin du mois.
Salva Kiir, président du Soudan du Sud, qui a pris fait et cause pour Mohammed ben Salman dans l'affaire Khasoggi.achever à la fin du mois. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah

L'affaire Khashoggi a entraîné un isolement diplomatique de l'Arabie saoudite. Pourtant Riyad trouve quelques soutiens notamment en Afrique de l'Est. Plusieurs pays ont apporté leur appui au royaume. Une position qui n'est pas sans arrière-pensée.

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Dans l'affaire Khashoggi, plusieurs pays d'Afrique de l'Est vont à rebours des protestations internationales. Le Soudan du Sud a déclaré que la position de l'Arabie saoudite était « honorable » pour régler la crise, ajoutant souhaiter des relations fortes avec le royaume. « Personne ne nous a mis la pression. Comme tout pays, nous avons le droit de prendre position », a déclaré Baak Wol, le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères.

Des experts y voient un comportement opportuniste. Certains estiment qu'en restant proche de Riyad, Juba chercherait à s'attirer les faveurs de son allié américain pour que Washington soit moins ferme dans la crise sud-soudanaise.

D'autres pays se sont aussi rangés du côté arabe. Djibouti a dénoncé une « campagne médiatique essayant de ternir l'image de Riyad ». Le pays pourrait là chercher l'appui des Saoudiens concernant son port de Doraleh et son litige avec les Emirats, grand allié de Riyad. La Somalie, elle, se déclare neutre dans le conflit régional opposant l'Arabie saoudite et le Qatar. Toutefois, le Premier ministre somalien était dans le royaume début octobre. Mogadiscio s'est par la suite déclarée solidaire contre ceux qui tenteraient de miner le rôle de l'Arabie saoudite.

Enfin, mardi le Premier ministre adjoint d'Ethiopie s'est assis à côté du prince ben Salman lors du forum d'investissements de Riyad. Demeke Mekonnen Hassen et son hôte ont échangé une chaleureuse poignée de mains durant ce sommet que plusieurs pays avaient pourtant boycotté.

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