RDC: le Conseil de sécurité appelle les parties à «éviter toutes provocations»
Publié le :
A quelques jours de la présidentielle, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion à huis clos mardi à New York. S’il accueille favorablement les progrès accomplis dans l’organisation technique des élections, il s’est dit inquiet des incidents de ces derniers jours.
Pour les membres du Conseil de sécurité, le 23 décembre constitue « une opportunité historique de voir le premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir en RDC ».
Les élections sont présentées, dans leur déclaration, comme l’expression de la souveraineté de la population, mais aussi du gouvernement. Ce sera là la seule référence au gouvernement de RDC dans un contexte de tension extrême entre Kinshasa et la mission onusienne au Congo.
► A la Une: la semaine de toutes les incertitudes en RDC
Les messages s’adressent donc à tous les acteurs. Ils doivent « participer pacifiquement », « créer les conditions nécessaires », « éviter toutes provocations ». Tous les acteurs politiques doivent « soutenir la liberté d’expression, de réunion ». « C’est un consensus a minima, mais c’est un consensus », commente un diplomate.
Déclaration du Conseil de sécurité sur élections du 23 décembre en #RDC :
La France à l'ONU (@franceonu) 19 décembre 2018
➡️ opportunité historique pour transition démocratique du pouvoir
➡️ consolidation de la stabilité du pays
➡️ création des conditions pour développement
➡️ préoccupation à la suite des incidents pic.twitter.com/49zJHH2qi2
Pour ce qui est du déploiement du matériel électoral, la représentante spéciale du secrétaire général, Leila Zerrougui, qui est intervenue depuis Kinshasa, a indiqué avoir à nouveau proposé son assistance logistique à Kinshasa, mais que cette aide avait été à nouveau refusée, explique une source diplomatique.
C’est la France qui a négocié cette déclaration. Du côté de l’Elysée, on expliquait il y a quelques jours encore que le processus était menacé, que personne ne pouvait prédire ce qui se passerait au lendemain des élections. « Malheureusement, avant d’espérer plus de fermeté, il faut beaucoup plus de morts », regrette une source onusienne.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne