Côte d'Ivoire: le gouvernement appelle au calme suite à des manifestations sporadiques

Des actions ont éclaté ce week-end à Abidjan et dans plusieurs villes du pays contre la candidature du président Ouattara (image d'illustration)
Des actions ont éclaté ce week-end à Abidjan et dans plusieurs villes du pays contre la candidature du président Ouattara (image d'illustration) REUTERS/Luc Gnago

Le débat n’est pas près de s’arrêter concernant la candidature du président Ouattara à un nouveau mandat, annoncée jeudi soir. Ce lundi encore, quelques manifestations sporadiques ont été observées. Certains prédisent une tension allant en grandissant à l’approche du scrutin. Ce lundi 10 août, le porte-parole du gouvernement a préféré rester serein.

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Avec notre envoyé spécial à Abidjan, Sébastien Németh

Jeudi, quelques heures avant le discours d’Alassane Ouattara annonçant sa candidature, une manifestation avait éclaté près de la Commission électorale. Ce week-end et lundi, d’autres actions ont eu lieu à Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays. Les éruptions de colère sont pour l’instant modestes avec de petits groupes brûlant des pneus ou bloquant les routes avant d’être rapidement dispersés.

Une tendance qui ne semble pas inquiéter le ministre de la Communication Sidi Touré. « Il n’y a pas de problème. Nous savons que l’approche d’élections appelle des tensions ci et là. Seulement, il faut que chacun soit conscient de l’exercice de son droit démocratique en tenant compte qu’il faut préserver la sérénité des débats. »

Ces manifestations sporadiques sont-elles annonciatrices d’une grande vague de colère dans les rues du pays ? Difficile à savoir. L’opposition ne dit pas encore s’il elle battra le pavé pour exprimer son rejet de la candidature du président.

Franck Anderson Kouassi sous-entend néanmoins que des marches pourraient être organisées dans le futur. Ce responsable du FPI pro-Gbagbo assure que son parti « utilisera et exploitera tous les moyens légaux. Cela inclut beaucoup de choses », explique-t-il. Il précise néanmoins que « le FPI respectera la loi dans ses actions », alors que le pouvoir, « censé la garantir, vient justement de la violer », avec cette candidature présidentielle.

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