Les milices islamistes mettent la pression sur le gouvernement Dbeibah

Le chef du gouvernement libyen Abdel Hamid Dbeibah le 15 avril 2021 à Moscou.
Le chef du gouvernement libyen Abdel Hamid Dbeibah le 15 avril 2021 à Moscou. via REUTERS - POOL

En Libye, les chefs de guerre qui forment un pouvoir parallèle très puissant à l'ouest libyen exercent depuis plus d'une semaine des pressions sur le nouvel exécutif. Ils veulent intervenir dans les choix et les décisions du gouvernement d'Abdel Hamid Dbeibah, comme cela a été le cas avec l'ancien gouvernement Sarraj.

Publicité

Cela fait une semaine que les milices soutenues par les partis islamistes à Tripoli protestent contre les déclarations de la ministre des Affaires étrangères Najla al-Mangoush. Elle a demandé le départ de tous les mercenaires et forces étrangères, y compris les Turcs.

Une déclaration qui déplait aux islamistes libyens alliés d'Ankara. Des menaces ont été proférées à son encontre et les appels à sa démission se sont multipliés depuis. Najla al-Mangoush est originaire de Benghazi et les milices de Tripoli l'accusent d'être pro-Khalifa Haftar.

Dans la nuit de vendredi à samedi, c'est une autre démonstration de force qu'ont exercée ces milices. Elles se sont rassemblées, armes à la main, devant l'hôtel Corinthia, lieu de réunion du Conseil présidentiel. Elles protestaient ainsi contre la nomination de Hussein al-Aeb à la tête du service du renseignement à la place d'Imad Trabelsi, nommé lui par l'ancien Premier ministre. Le nouveau chef du renseignement était un responsable au ministère de l'Intérieur du régime Kadhafi.

Le gouvernement Dbeibah fait donc face à une nouvelle épreuve et les islamistes accentuent leur pression pour peser davantage sur la décision politique.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI