Au sommet extraordinaire sur le Mali et la Guinée, la Cédéao pourrait décider des sanctions

La Cédéao pourrait décider d'appliquer des sanctions contre le Mali et la Guinée lors de son sommet le 7 novembre 2021. Ici, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur pour le Mali, lors d'une rencontre de la Cédéao à Accra, le 16 septembre 2021.
La Cédéao pourrait décider d'appliquer des sanctions contre le Mali et la Guinée lors de son sommet le 7 novembre 2021. Ici, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur pour le Mali, lors d'une rencontre de la Cédéao à Accra, le 16 septembre 2021. AFP - NIPAH DENNIS

Un sommet extraordinaire des chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’ouvre dimanche 7 novembre à Accra, au Ghana. Il sera consacré à la situation en Guinée et au Mali, où des militaires ont pris le pouvoir via un coup d’État. Parmi les enjeux, d’éventuelles sanctions, ciblées ou économiques.

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Avec notre envoyé spécial à Accra, Serge Daniel et notre correspondant à Conakry, Moktar Bah

Les chefs d’État de la Cédéao partagent la même préoccupation : il faut un retour à un ordre constitutionnel en Guinée et au Mali, avec l’organisation d’élections transparentes. Mais comment y parvenir ?

En quelques mois, il y a eu deux coups d’Etat au Mali, un en Guinée. Deux lieutenants-colonels à la tête des deux pays, deux transitions politiques en cours.

À Accra, les discussions vont notamment tourner autour de la durée du pouvoir militaire dans les deux pays. À Conakry, contrairement à Bamako, il n’y a pas de véritable front anti-junte avec des manifestations et un gouvernement civil vient d'être mis en place, rappelle notre correspondant à Conakry. Les ambassadeurs des pays membres de la Cédéao à Conakry appellent à la compréhension.

Des officiels ouest-africains en poste à Conakry appellent la Cédéao à faire preuve de compréhension à l'égard de la Guinée

Dans les deux pays, il faut tourner la page, insistent les interlocuteurs.

Dans la capitale malienne, le chronogramme qui fixait à fin février 2022 l’organisation des élections présidentielles et législatives est quasiment caduc. Car le gouvernement malien entend, avant de fixer de nouvelles dates, organiser des « Assises nationales ». Mais une partie de la classe politique a déjà annoncé qu’elle boycottera ces « Assises ».

L’autre enjeu de la rencontre d’Accra est de savoir si des sanctions vont être adoptées à l’encontre du Mali et de la Guinée. Et si oui, si elles seront économiques ou ciblées, donc contre des individus spécifiques.

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