RDC: un homme d’affaires relance sa plainte accusant Kabila de spoliation d’un diamant géant

L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été accusé une nouvelle fois d'avoir spolié le diamant géant de quelque 800 carats. Ici, à Addis-Abeba, le 24 février 2013.
L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été accusé une nouvelle fois d'avoir spolié le diamant géant de quelque 800 carats. Ici, à Addis-Abeba, le 24 février 2013. REUTERS/Tiksa Negeri

Au cours d’une conférence de presse à Mbuji-Mayi, Théodore Mbiya Kalala a accusé l’ancien président Joseph Kabila d’avoir confisqué un diamant d’un milliard de dollars en 2005, dont il a affirmé être le propriétaire, et réclame la restitution de la pierre ou le paiement de sa valeur comme convenu en 2006. La coordination de la Nouvelle société civile du Kasaï-Oriental exige également le règlement de l’affaire.

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Avec notre correspondante à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe

Rachel Kapinga Ciamala parle de spoliation d’un gros diamant : 822 carats, valant 1 milliard de dollars américains. Selon la coordinatrice provinciale de la Nouvelle société civile, la pierre appartiendrait à l’homme d'affaires Théodore Mbiya Kalala, et aurait initialement été volée par deux négociants, qui l’ont ensuite expédiée à Anvers, en Belgique.

L’administration belge a alors saisi ce diamant avant de le renvoyer au Congo.

Alors chef de l’État, Joseph Kabila l’intercepte à son tour à la Banque centrale et organise une visite officielle à Mbuji-Mayi en 2006. L’occasion pour Joseph Kabila de retrouver en face de lui le présumé propriétaire du diamant.

Théodore Mbiya Kalala est alors accompagné de treize chefs de confessions religieuses du chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, qui confirment avoir été présents. À l’issue de ce contact, M. Kabila fait la promesse de trouver un arrangement pour payer le diamant. Depuis, rien n’a été fait.

De nombreuses démarches juridiques et politiques ont été entreprises à Kinshasa, mais aucune d’elles n’a abouti. Même la contribution de Joseph Olengankhoy, président du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre, n’a pu changer la donne.

Sollicité, le camp de Joseph Kabila est resté silencieux.

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