Maroc: l'Espagne extrade un activiste du Front Polisario réclamé par Rabat

Les forces de l'ordre marocaines à l'oeuvre au sein de l'aéroport Mohammed-V de Casablanca, le 15 juillet 2020. (image d'illustration)
Les forces de l'ordre marocaines à l'oeuvre au sein de l'aéroport Mohammed-V de Casablanca, le 15 juillet 2020. (image d'illustration) © AP - Abdeljalil Bounhar

Les autorités espagnoles ont extradé, mardi 16 novembre, un activiste du Front Polisario vers Rabat. Il s'agit de Fayçal al-Bahloul, accusé par les autorités marocaines d'« inciter à commettre des crimes terroristes contre le royaume » et d'avoir tué un policier en 2010. Le Maroc et l'Espagne sont liés par des accords sécuritaires et judiciaires qui permettent l'extradition des personnes réclamées par la justice. La presse marocaine affirme qu'il a été arrêté dès son arrivée à l'aéroport Mohammed-V à Casablanca.

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Fayçal al-Bahloul est en passe d'être interrogé à Casablanca pour son rôle présumé dans les événements de Gdeim Izik, survenus en octobre 2010. Gdeim Izik, c'est le nom d'un campement des Sahraouis qui protestaient contre leurs conditions de vie. 

Le démantèlement de leur campement dans la ville de Laâyoune, chef-lieu du Sahara occidental, s'est soldé par la mort de sept policiers marocains et la blessure de 70 autres. C'est dans cette affaire que Fayçal al-Bahloul était réclamé par la justice marocaine, alors qu'il se trouvait en Espagne.

En 2017, 23 Sahraouis ont été condamnés dans cette affaire à des peines qui varient entre 20 ans et la réclusion à perpétuité. 

L'Espagne avait arrêté Fayçal al-Bahloul fin mars 2021 lors d'une opération sécuritaire dans la région basque. Madrid considère qu'il s'agit d'un extrémiste qui « utilise les réseaux sociaux pour inciter à commettre des actions terroristes contre des personnes et des institutions marocaines en Espagne et ailleurs ». 

Sur sa page Facebook, il appelait à tuer les civils marocains, et dans ses posts sur YouTube, il s'adressait aux jeunes Sahraouis en tant qu'imam et en lançant des appels à la violence. Ces appels étaient condamnés parfois au sein même du Polisario.

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