Sénégal: Barthélémy Dias dénonce des pressions après sa nouvelle brève interpellation
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L’opposant sénégalais Barthélémy Dias a de nouveau été brièvement arrêté à Dakar, mercredi 17 novembre. Candidat à la mairie de la capitale pour les élections locales du 23 janvier 2022, il avait déjà été interpellé quelques heures il y a une semaine, avec Ousmane Sonko et Malick Gakou, autres figures de l’opposition, après des heurts entre leurs militants et les forces de l’ordre.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
En fin de matinée, Barthélémy Dias quitte son domicile de Sicap Baobab. Son objectif : la gare routière de Petersen, en centre-ville. Comme il l’avait annoncé, le maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur comptait distribuer des tracts pour son meeting d’investiture prévu dimanche.
Mais son convoi, composé de trois véhicules, est rapidement arrêté par les forces de l’ordre. Barthélémy Dias sort de sa voiture et tente de poursuivre à pied. Le ton monte. Il est embarqué et conduit au commissariat de Dieuppeul. Il est finalement relâché moins de trois heures plus tard.
« Aucun motif ne lui a été notifié », c’est une « violation de ses droits », accuse son avocat, Me Khoureissy Ba. Face à la presse, Barthélémy Dias a ensuite martelé le mot « intimidation ». Son camp dénonce des pressions pour l’empêcher de battre campagne en vue des élections locales de janvier.
Dans un communiqué publié dans l’après-midi, la préfecture de Dakar ne fait pas explicitement référence à cet épisode, mais rappelle que « les cortèges (…), rassemblements de personnes et manifestations sur la voie publique sont soumis à l’obligation d’une déclaration préalable ». Pourtant, le ministre « Abdoulaye Diouf Sarr – candidat de la majorité –, lui, organise des caravanes sans être inquiété », répond le camp de Barthélémy Dias.
Ces deux arrestations en une semaine, largement relayées sur les réseaux sociaux, polarisent la bataille pour la très stratégique mairie de Dakar. Six candidats au total sont en lice. Des responsables religieux et de la société civile ont mis en garde ces derniers jours sur un risque d’escalade en vue des locales, après les violentes émeutes du mois de mars.
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