Le FMI va donner 1,4 milliard de dollars à la Zambie
Premier pays du continent à avoir fait défaut sur sa dette après le début de la pandémie, la Zambie entrevoit une amélioration après l'accord donné par le FMI pour une facilité de crédit de 1,4 milliard de dollars sur trois ans. L'arrivée au pouvoir en août dernier d'un nouveau président, Hakainde Hichilema, et sa volonté de réformer les pratiques de son prédécesseur ont, semble-t-il, convaincu le FMI de soutenir la Zambie.
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En arrivant au pouvoir en août dernier, Hakainde Hichilema avait promis de faire toute la lumière sur la dette accumulée par le précédent régime d'Edgar Lungu. En six ans, la Zambie avait ainsi vu sa dette multipliée par sept, accumulant un stock estimée à près de treize milliards de dollars de dettes, dont une bonne partie vis-à-vis de la Chine. Le tout dans une totale opacité et sans que le Parlement ou l'opinion n'en soient informés.
Depuis septembre, le président Hichilema a entamé des négociations avec le FMI sur les réformes à entreprendre et sur la mise en place d'un programme de rééchelonnement.
En octobre, le FMI avait salué son projet de budget, sa volonté de réformer les impôts et de réduire les dépenses publiques. Ces avancées ont rendu possible l'octroi d'une facilité de crédit d'1,4 milliard de dollars sur trois ans. Reste que si les autorités zambiennes ont mis fin à la gabegie et à la corruption au plus haut sommet de l'État, les conséquences des pratiques de la précédente équipe risquent de se faire sentir longtemps. En effet, pour convaincre le FMI, le nouveau président a proposé de supprimer les subventions sur les engrais, l'électricité et les carburants, ce qui risque d'entrainer un fort mécontentement social.
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