Niger: lettre ouverte de «Tournons la page» contre des arrestations de militants politiques

Quinze organisations africaines et internationales de défense des droits de l'homme demandent à la justice nigérienne d'abandonner les charges retenues contre cinq membres de Tournons la page-Niger. Un communiqué conjoint a été rendu public le mardi 14 décembre 2021. 

L'entrée de la prison de Koutoukalé, près de Niamey, au Niger.
L'entrée de la prison de Koutoukalé, près de Niamey, au Niger. RFI/Moussa Kaka
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À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, le 10 décembre, « Tournons la page » avait mis en place une caravane de la démocratie à Niamey. Dans l'après-midi, des organisateurs de cet événement ont été arrêtés par la police. Accusés « d'attroupement illégal », ils ont passé plusieurs heures en garde à vue avant d'être remis en liberté provisoire.

Le droit de manifester pacifiquement, c’est un droit constitutionnel contenu dans la chartre africaine des droits de l’homme, même au niveau des conventions internationales. Le terrorisme, la menace terroriste, c’est devenu une sorte d’alibi pour faire en sorte qu’il n’y ait pas d’expression libre. On se réfugie facilement derrière ce type d’alibi sécuritaire, d’alibi sanitaire, pour s’imposer tout en gelant les dispositions constitutionnelles des différents pays, tout en faisant fi de tous les engagements au niveau international, même au niveau national.

Marc Ona Essangui, président de Tournons la page internationale

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