En Amérique centrale, le coronavirus fait reculer le crime organisé

L'Amérique centrale compte habituellement parmi les régions les plus dangereuses de notre planète hors zones de guerre: le taux d'homicide y est jusqu'à six fois supérieur à la moyenne mondiale. Mais là où les forces de l'ordre des pays comme le Honduras, le Guatemala ou encore le Salvador ont échoué ces dernières années, la pandémie de coronavirus a réussi : les violences des bandes criminelles sont en forte baisse.

Deux membres du gang "MS-13" exhibent leurs tatouages, à la Prison de Tamara (Honduras). Photo datée de février 2006.
Deux membres du gang "MS-13" exhibent leurs tatouages, à la Prison de Tamara (Honduras). Photo datée de février 2006. © AFP/Elmer MARTINEZ
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Au Salvador, entre février et mars, le nombre de meurtres a été divisé par deux. Le Guatemala et le Honduras voisins ont également recensé une forte chute de leurs taux d'homicides. Comme ailleurs dans le monde, les habitants de ces trois pays sont confinés pour lutter contre le coronavirus. Les magasins et restaurants sont fermés, les rues sont  vides.

Et les « maras », ces bandes criminelles qui sèment la terreur en Amérique centrale, sont ainsi privées d'opportunités pour commettre leurs exactions.

Au Guatemala, par exemple, les gangs armés ont cessé pour la première fois depuis dix ans de rançonner les chauffeurs de bus et de taxi. Les couvre-feux instaurés par les gouvernements de l'Amérique centrale et le renforcement de la présence policière pour les contrôler laisse également moins d'espace à l'activité criminelle. 

Cela étant, certains délinquants tentent déjà de tirer profit de la crise sanitaire. Comme les membres de cette « mara » hondurienne, surpris par les forces de l'ordre alors qu'ils transportaient de la drogue dans une ambulance.  

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