Nicaragua: tension pour le second anniversaire de la révolte d'avril 2018
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Alors que les Etats-Uns exhortent le pouvoir en place au Nicaragua à lancer une transition démocratique, le deuxième anniversaire du soulèvement d'avril 2018 été marqué par des arrestations et des violences, dénoncent les organisations de défense des droits de l'homme au Nicaragua.
Des dizaines d'opposants ont été victimes d'arrestations, d'incursions violentes de la police à leur domicile et de menaces, rapportent plusieurs organisations de défense des droits de l'homme à Managua.
C'est que le 18 avril coincide avec le deuxième anniversaire du soulèvement de 2018. Un soulèvement provoqué à l'origine par le refus d'une réforme des retraites qui prévoyait une augmentation des cotisations et parallèlement une baisse des retraites de 5% dans ce petit pays de 6 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.
Les manifestations à travers tout le pays ont été violemment réprimées par le régime, faisant des morts et plusieurs dizaines de blessés. Le gouvernement de Daniel Ortega finira par reculer le 22 avril, et à ouvrir sous la pression de la rue et de l'église catholique des négociations mais sans pour autant apaiser la colère des Nicaraguayens qui ont continuer à manifester depuis pour plus de démocratie et de justice sociale.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont choisi l'exil pour fuir la répression. A l'intérieur du pays, le Centre nicaraguayen des droits de l'homme (Cenidh) dénonce une militarisation du régime et des pressions exercées sur les opposants et les journalistes.
📢🔴 HOY CONMEMORAMOS🇳🇮
Cenidh (@cenidh) April 18, 2020
👉Homenaje del @cenidh a dos años de la rebelión de abril 2018. #Resistiremos hasta que la dictadura ORMU pague por sus crímenes de lesa humanidad, hasta que haya VERDAD, JUSTICIA, REPARACIÓN Y NO REPETICIÓN.
💪¡FUERZA NICARAGUA! 🇳🇮 #SiempreAbril pic.twitter.com/CoeuVRkJIv
Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), quelque 320 personnes ont été tuées et 3000 autres arrêtées depuis le début du soulèvement. Il y aurait 70 personnes emprisonnées et 100 000 qui auraient choisi l'exil. POur ce deuxième anniversaire, la CIDH et le MESENI (Mecanismo especial para Nicaragua), ont réaffirmé leur soutien aux victimes de la répression.
📌🎦🇳🇮 El presidente de la @CIDH, @JoelHernandezG, recuerda a las víctimas de la crisis de #DDHH que comenzó en #Nicaragua el 18 de abril de 2018 y acompaña a sus familiares en esta fecha de memoria para el pueblo nicaragüense. #Nicaragua2Años📹👉 pic.twitter.com/vdGIAHm1fB
CIDH - IACHR (@CIDH) April 18, 2020
Alors que le pays travers une crise sociale et sanitaire en raison de l'épidémie de coronavirus, et que aucune disposition n'a été prise pour protéger la population si ce n'est laisser sortir des détenus de droit commun de prison, le gouvernement s'enferre dans son arbitraire, a regretté pour sa part dans un communiqué le groupe d'opposition Unab (Unidad Azul y Blanco).
Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Mike Pompeo a aussi, à l'occasion de cette date anniversaire du 18 avril, demandé au président Daniel Ortega (au pouvoir depuis 2007) et à la vice-présidente Rosario Murillo (son épouse), un changement politique dans le pays. « Malheureusement, aux appels à la liberté des Nicaraguayens il a été répondu avec des balles », a déclaré Mike Pompeo, dans une note transmise à la presse par l'ambassade des Etats-Unis à Managua.
►À écouter aussi : Au Nicaragua, le couple Ortega face à la contestation
Two years ago, the people of #Nicaragua rose up peacefully to call for change. Unfortunately, their calls for freedom and transparency were answered only with bullets. Ortega and VP Murillo must provide for a democratic transition and a healthy, prosperous, and free Nicaragua.
Secretary Pompeo (@SecPompeo) April 18, 2020
et avec AFP
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