À la Une: Cuba accuse les États-Unis d’être derrière les manifestations
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Après un dimanche de mobilisation spontanée pour dénoncer le régime, la crise énergétique, économique et sanitaire, les autorités cubaines ont accusé les États-Unis d’être derrière ce mouvement. C’est en tout cas le message qu’a tenu à faire passer le gouvernement cubain au complet, qui a tenu lundi une très longue conférence de presse rapporte Juventud Rebelde, quotidien proche du pouvoir. Pour le président Miguel Diaz-Canel, ce sont bien les États-Unis qui ont orchestré ces manifestations spontanées.
Cela s’inscrit dans la guerre non-conventionnelle menée par les Américains pour déstabiliser le régime et tenter de le renverser, estime-t-il, à l’image des manifestations géantes au Venezuela début 2019. Des manifestations qui avaient été durement réprimées, tout comme celle de dimanche à Cuba selon El Nuevo Herald. Des manifestants qui ont été traité comme ils le méritaient, comme au Venezuela, estime le président cubain, selon le quotidien de Floride, qui met en ligne des vidéos où l’on peut voir la réaction des autorités face aux protestataires.
Des explications qui ne tiennent pas selon Yoani Sanchez qui s’exprime dans les colonnes de son quotidien en ligne 14ymedio. Pour la journaliste et opposante, c’est la frustration et le désespoir qui ont poussé les Cubains à sortir manifester. Ce n’était qu’une question de temps, estime-t-elle, après plus de 50 ans durant lesquels les autorités ont privé les Cubains de leur droit à manifester. Un mouvement emmené par des jeunes Cubains qui ont vécu le système de la double monnaie, à qui on empêche de rêver à un meilleur avenir et qui subissent un lavage de cerveaux dans les écoles. Ce mouvement était prévisible, estime-t-elle, « il suffisait de bien écouter le bruit qui montait ces derniers temps ».
Avant d’éventuelles négociations, le régime vénézuélien accentue la pression sur l’opposition
Ces négociations devraient se tenir au Mexique avant les élections régionales prévues en novembre prochain, selon El Universal. Nicolas Maduro se dit prêt à dialoguer, mais le président vénézuélien pose quatre conditions, précise le quotidien : la levée des sanctions américaines, la reconnaissance de la légitimité du pouvoir en place, une garantie de paix et l’union de tous les secteurs politiques qui souhaitent y participer.
En attendant, les autorités ont décidé de faire pression sur l’opposition, comme le détaille El Nacional. Freddy Guevara, un proche de Juan Guaido, a été arrêté ce lundi, selon le quotidien qui annonce qu’il va devoir répondre de quatre chefs d’inculpation : terrorisme, attentat contre l’ordre public, association de malfaiteurs et trahison à la patrie.
Une journée au cours de laquelle les autorités ont, semble-t-il, tenté d’arrêter également Juan Guaido à son domicile, détaille Ultima Hora. Une arrestation qui n’a pas été menée à son terme grâce à la présence de journalistes et de voisins, mais qui démontre la volonté des autorités de faire plier l’opposition avant la tenue de ces fameuses négociations.
Nouvelles sanctions américaines contre des responsables nicaraguayens
Une centaine de députés, de juges et de procureurs n’auront désormais plus le droit de se rendre aux États-Unis qui jugent ces personnes complices du régime dans l’assaut mené contre la démocratie nicaraguayenne, précise La Prensa. À l’approche des élections générales qui doivent se tenir le 7 novembre prochain, les États-Unis accentuent la pression contre le président Daniel Ortega, le seul moyen de sauver la démocratie dans ce pays, selon le secrétaire d’État américain Anthony Blinken.
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