Mexique: le journaliste Alfredo Cardoso Echeverria tué par balle

Le directeur d'un site d'informations d'Acapulco, dans le sud du Mexique, est décédé ce 31 octobre à l'hôpital, deux jours après avoir été retrouvé grièvement blessé par balle.
Le directeur d'un site d'informations d'Acapulco, dans le sud du Mexique, est décédé ce 31 octobre à l'hôpital, deux jours après avoir été retrouvé grièvement blessé par balle. AFP/File

Le directeur d'un site d'informations d'Acapulco, dans le sud du Mexique, est décédé ce 31 octobre à l'hôpital, deux jours après avoir été retrouvé grièvement blessé par balle, ont annoncé dimanche 31 octobre les autorités.

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« Je dois présenter mes condoléances à la famille du journaliste Alfredo Cardoso Echeverria, fondateur du site d'information Las Dos Costas, pour cette regrettable perte », a déclaré sur les réseaux sociaux Evelyn Salgado, la gouverneure de l'État de Guerrero où est situé Acapulco.

Selon Reporters sans frontières (RSF), M. Cardoso, dont la famille avait reçu des menaces, avait été enlevé jeudi 28 octobre par des individus encagoulés qui avaient fait irruption à son domicile.

Il avait été retrouvé le lendemain, atteint de cinq balles, à bord de son véhicule, ont rapporté des médias locaux. Transporté d'urgence à l'hôpital, le journaliste a succombé à ses blessures dimanche.

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Le photojournaliste travaillait à Acapulco dans l’État de Guerrero qui connaît en ce moment une nouvelle vague de violence. Il a animé la page Facebook d’informations locales Las dos Costas. Après l’annonce de sa mort, les représentants d’un groupe de reporters du Guerrero ont fortement condamné ce crime. Ils demandent aux autorités résoudre l’affaire et de trouver les coupables pour les traduire en justice.

Des homicides impunis

Au moins sept journalistes ont été assassinés en 2021 au Mexique. Il n'a toutefois pas toujours été établi que la mort était liée à leur travail.

Mais le Mexique, avec plus d'une centaine de journalistes assassinés depuis 2000 selon les chiffres de la Commission des droits de l'homme, est considéré comme l'un des pays les plus dangereux pour ceux qui travaillent à informer le public.

Huit journalistes ont été tués en 2020, rappelle RSF. Plus de 90% des homicides de journalistes restent impunis, dénoncent les organisations de défense de la liberté d'expression.

« La peur a envahi les rédactions, confiait l’an dernier à RFI Paula Saucedo, coordinatrice au bureau Mexique d'Article 19, une ONG internationale de lutte pour la liberté d'expression et la défense de la presse. À la fois parce que les journalistes mesurent parfaitement la dangerosité du contexte et surtout parce qu'ils sont témoins des agressions de leurs collègues. Comme ils ne peuvent pas faire confiance à la police, les journalistes ont deux options : arrêter leur métier ou bien quitter la zone. »

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(avec AFP)

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