États-Unis: la majorité des salariés devront être vaccinés d'ici le 4 janvier

Un centre de vaccination mobile contre le Covid-19 sur le campus du centre-ville d'Orlando, en Floride, le 24 juillet 2021.
Un centre de vaccination mobile contre le Covid-19 sur le campus du centre-ville d'Orlando, en Floride, le 24 juillet 2021. SOPA Images/LightRocket via Gett - SOPA Images

Les employés des entreprises américaines de plus de 100 salariés devront être complètement vaccinés ou testés chaque semaine à partir du 4 janvier. C’est la Maison Blanche qui l’annonce ce jeudi. Le but est de faire encore monter le taux de vaccination dans le pays et d’accélérer la reprise économique. 

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Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin

L’obligation vaccinale, ça marche. C’est le président Biden qui le dit dans le communiqué qui accompagne cette annonce. Il souligne notamment que depuis les premières obligations qu’il a décrétées, le nombre d’Américains non vaccinés est passé de 100 à 60 millions.

Les entreprises de plus de 100 salariés savent désormais qu’elles devront obligatoirement appliquer ces règles annoncées en septembre à partir du 4 janvier.

Cette règle concerne 84 millions de personnes aux dans le pays. Certains sont déjà vaccinés de leur propre chef et certaines de ces entreprises ont devancé l’appel et mis en place l’obligation vaccinale dans leurs effectifs. Exemples avec la compagnie aérienne United Airlines ou le géant de l’agro-alimentaire Tyson foods. Les résultats sont très bons avec des taux de vaccination supérieurs à 95%.

Favoriser la reprise de l'activité

Cependant, toutes les entreprises ne s’y sont pas encore mises. Elles attendaient de connaître les détails de la décision qu’elles ont maintenant. Elles savent qu’elles encourront jusqu’à 13 000 dollars d’amende à chaque fois qu’elles ne se conformeront pas aux règles. Avec cette mesure, la Maison blanche estime que ce sont 5 millions de personnes supplémentaires qui pourraient être vaccinées.

L’argument est aussi économique. Il s’agit de favoriser la reprise de l’activité et le retour au travail qui a été ralenti par le variant Delta. Il s’agit, dit Joe Biden, de donner aux entreprises plus de pouvoir qu’elles en ont jamais eu pour accélérer la sortie de la pandémie, qui a fait 750 000 morts aux États-Unis.

La population favorable

La date du 4 janvier, relativement lointaine, permet aussi de passer les fêtes et de ne pas ajouter de difficultés aux actuels problèmes logistiques dans les chaînes d’approvisionnement.

Pour autant, la Maison Blanche souligne que partout où l’obligation vaccinale a été mise en place, il n’y a pas eu de vagues de licenciement ou de manque majeur de personnel. S’il y a eu des manifestations contre l’obligation, notamment chez les pompiers ou les policiers de New York qui a instauré ses propres règles plus tôt, le président américain affirme que l’obligation vaccinale a le soutien de l’opinion. 

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100 millions d'Américains concernés par la vaccination obligatoire

Pour comprendre la stratégie vaccinale américaine dans son ensemble, il faut rappeler que les travailleurs du secteur de la santé, eux, devront être obligatoirement pleinement vaccinés. Pas moyen de se contenter de masques et de tests : 17 millions de personnes sont concernées. Cela fait donc 100 millions au total.

Ajoutez les doses de rappel et la vaccination des 5-11 ans qui a débuté mercredi 3 novembre dans tout le pays, cela concerne 28 millions d’enfants et vous comprendrez comment l'administration Biden veut faire monter le taux de vaccination.

Car bien que les Américains aient commencé tôt, la tendance est au plafonnement. Avec moins de 60% de la population totalement vaccinée, les États-Unis sont désormais devancés par plusieurs pays, notamment européens.

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