Reportage

Présidentielle au Chili: un débat télévisé marqué par l’animosité envers les favoris

Les candidats et candidates à l'élection présidentielle au Chili, le 15 novembre 2021. Gabriel Boric, à gauche (1er à g.), et José Antonio Kast (2e à g.), le candidat d'extrême droite, ont été la cible des critiques.
Les candidats et candidates à l'élection présidentielle au Chili, le 15 novembre 2021. Gabriel Boric, à gauche (1er à g.), et José Antonio Kast (2e à g.), le candidat d'extrême droite, ont été la cible des critiques. AP - Esteban Felix

Qui sera le prochain ou la prochaine présidente du Chili ? Quinze millions d'électeurs sont appelés aux urnes dimanche 21 novembre pour le premier tour de la présidentielle, ainsi que pour des élections législatives et sénatoriales. Ce lundi soir 15 novembre avait lieu le dernier débat télévisé avant le vote.

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De notre correspondante à SantiagoJustine Fontaine

Ce scrutin est crucial car c'est la première élection présidentielle depuis les manifestations historiques contre les inégalités. Sans compter que le Chili est en pleine rédaction d'une nouvelle Constitution.

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La soirée a été marquée par une certaine animosité envers les deux favoris du scrutin. Dès le début du débat, le candidat de la coalition de droite au pouvoir, Sebastián Sichel, s'est montré plutôt offensif, par exemple, contre Gabriel Boric, un ancien leader étudiant de gauche, qui est l'un des favoris du scrutin.

« Je crois que Gabriel Boric a péché quand il a dit ''Force à Maduro'', ou qu'il a justifié la mise en place de barricades par des manifestants. Nous les démocrates, nous avons un point commun, celui de penser que la violence n'est jamais acceptable en démocratie. »

Soutien de l'extrême droite à la dictature

Le favori de la gauche, accusé donc d'avoir soutenu le régime vénézuélien dans le passé. Et de l'autre côté de l'échiquier politique, le candidat d'extrême droite, José Antonio Kast, a été critiqué, lui, pour son soutien à la dictature du général Pinochet au Chili. Mais aussi parce qu'il s'oppose aux droits des LGBT.

C'est ce qu'a pointé du doigt la candidate de centre-gauche Yasna Provoste :  « Je trouve étonnant d'entendre qu'il n'a jamais discriminé personne, alors qu'il est tout de même opposé au mariage pour tous ! »

Le candidat d'extrême droite apparaît malgré tout comme l'un des favoris du premier tour, grâce à son discours sur la sécurité et l'immigration. Mais le résultat du vote est particulièrement incertain. Et les droits sociaux restent des sujets très importants de cette campagne électorale.

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