Élections au Chili: l'extrême droite veut regagner du terrain après les mobilisations sociales
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La campagne électorale se termine ce jeudi 18 novembre avant le triple scrutin présidentiel, législatif et régional de dimanche. Des élections très attendues après les mobilisations sociales inédites de 2019 et la pandémie. Parmi les favoris des sondages, Gabriel Boric, ex-leader étudiant, à la tête d’une coalition de gauche, et l’ultra-conservateur José Antonio Kast, qui pourrait voler la vedette à la droite traditionnelle.
Avec notre envoyé spécial à Santiago, Raphaël Morán
Ils se succèdent sur une petite estrade installée dans un espace vert d'une commune du sud de Santiago. Les candidats locaux et sympathisants de la droite radicale chilienne ont un message : ils espèrent reprendre un terrain politique dominé par les exigences de justice sociale.
« Nous allons mettre de l'ordre dans ce pays, promet Maximiliano Murat, un avocat de 36 ans qui se lance en politique pour devenir député. Car aujourd'hui, après les manifestations sociales, les petites entreprises qui ont été saccagées, détruites, brûlées sont désormais dans une situation très délicate. »
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« Ces idéologies qu’on veut nous imposer »
À l’ombre d’un arbre, une femme esquisse quelques pas de danse. Elle est vêtue d’un t-shirt qui porte un message anticommuniste : « Plutôt mourir que d’être une rouge ».
À ses côtés, Juana, une retraitée agite les drapeaux blanc, bleu et rouge du parti d’extrême droite de José Antonio Kast, qui se pose en héritier du dictateur Augusto Pinochet. « Moi, ce que je crains, confie Juana, c’est l’endoctrinement avec ces idéologies qu’on veut nous imposer : le féminisme, le "lobby gay", l’avortement et l’euthanasie. »
Selon les derniers sondages, José Antonio Kast pourrait se qualifier au second tour de la présidentielle chilienne en récupérant de nombreux votes des électeurs de la droite gouvernementale, affaiblie par la figure du président sortant Sebastián Piñera.
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