Sommet de Biden pour la démocratie: le Congrès doit agir, selon Kamala Harris

Le sommet pour la démocratie, organisé en virtuel par la Maison Blanche, se poursuit ce vendredi 10 décembre. Jeudi, c’est la vice-présidente américaine Kamala Harris qui a conclu la première journée de discussion. Même si son pays organise ce sommet, elle sait qu’il reste du travail pour être vraiment exemplaire.

La vice-présidente Kamala Harris sur le complexe de la Maison Blanche, à Washington, le 7 décembre 2021.
La vice-présidente Kamala Harris sur le complexe de la Maison Blanche, à Washington, le 7 décembre 2021. AP - Manuel Balce Ceneta
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Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin

La démocratie n’est pas parfaite, mais elle perfectible. C’est aussi le cas aux États-Unis. L’évocation de l’attaque du Capitole le 6 janvier dernier est quotidienne. Les lois pour limiter le vote, surtout des minorités, se multiplient dans les États conservateurs. L’exécutif dénonce ces lois locales et les conteste en justice.

Mais pour Kamala Harris, il faut aller plus loin. « Notre Congrès doit agir. En ce moment même, il y a deux projets de loi devant le Congrès. À eux deux, ces projets permettraient de s’assurer que tout Américain en droit de voter pourrait le faire et que son vote serait comptabilisé dans une élection libre, juste et transparente. Aujourd’hui, alors que le monde nous regarde, le président et moi-même répétons notre appel pour que ces projets soient rapidement adoptés. Nous savons que notre travail chez nous nous rendra plus forts face au monde. »

Projets de loi bloqués en 2022

Le problème, c’est que la procédure parlementaire, notamment au Sénat, requiert une majorité plus importante que celle dont disposent les démocrates. Ces projets restent bloqués et il sera assez difficile à l’administration Biden de présenter des avancées lors du prochain sommet pour la démocratie prévu pour 2022, l’année des élections de mi-mandat au Congrès.

► À lire aussi : Un «sommet mondial» pour la démocratie… vue par les États-Unis de Joe Biden


Que pensent les Américains de leur démocratie, question posée dans les rues de New York ?

Dans les rues de New York, rares sont ceux qui étaient au courant du sommet sur la démocratie organisé par Joe Biden. Mais pour la plupart, il est clair que les États-Unis sont à un tournant, constate notre envoyé spécial à New York, Guillaume Naudin.

« Historiquement, les règnes ou les régimes durent 250 ans. On y est un peu donc c’est un moment crucial pour l’Amérique. Il faut qu’on avance et qu’on se batte pour notre démocratie. »

Préserver la démocratie surtout avec tout ce que le pays traverse ces dernières années: l’attaque contre le Capitole, les violences raciales, les restrictions du droit de vote et du droit à l’avortement …

« Notre démocratie est en difficulté. Ce qui est très inquiétant ! Et ça ne fait qu’empirer. »

« Franchement, je pense que c’est un système injuste. On nous dit qu’on a tous ces droits, mais en même temps, ils nous retirent tellement de droits humains ! »

Le problème, selon certains, serait notamment lié à l’âge avancé des présidents et des élus américains.

« On ne peut plus avoir tous ces vieux à la tête du pays. Il nous faut des présidents plus jeunes, plus ouverts d’esprit », reprend le premier interrogé.

En attendant, ils estiment que la priorité actuelle est de lutter contre les divisions et la polarisation que connaît le pays, surtout depuis la présidentielle de 2020.

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