À la Une: un an après l'attaque du Capitole, Donald Trump au sommet
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Les souvenirs des élus présents le 6 janvier 2021 au Capitole s’étalent à la Une de l’ensemble de la presse américaine ce jeudi. C'est la Une de Politico ou encore de USA Today, flanquée de ces trois mots, « This is insane » (« c'est insensé »). Pour le Boston Globe, le « combat du 6 janvier continue ». « La nation est toujours en désaccord », renchérit le Houston Chronicle. Le journal rappelle au passage que des dizaines de Texans arrêtés pour leur participation supposée à l'attaque attendent toujours leur procès.
Même écho, dans une tribune de Jimmy Carter, publiée par le New York Times. « Notre grande nation titube désormais au bord d'un précipice de plus en plus profond », lance l'ancien président, pour qui « sans action immédiate », les États-Unis risquent « sérieusement de connaître un affrontement civil ». Le quotidien republie sa vidéo de 40 minutes qui retrace le déroulé minute par minute de cette journée et consacre un long papier à l'emprise continue de Donald Trump sur le parti républicain. L’ancien président peut « survivre à presque tous les cycles d'indignation, quelle que soit leur intensité ». Il est aujourd’hui, « le soutien le plus convoité du parti, son principal collecteur de fonds et le favori des sondages pour l'investiture présidentielle de 2024 ».
Trump n’est pas affaibli
L'invasion du Capitole n'a pas affaibli Trump, bien au contraire. Un avis partagé par un analyste politique qui signe une tribune dans le média brésilien O'Globo. « Beaucoup ont estimé à tort que Donald Trump tomberait dans l'ostracisme et que le parti républicain prendrait une autre voie. (...) Nous avions tort ».
Quant au média conservateur National Review, il n'évoque qu'à demi-mot le 6 janvier, dans l'un de ses papiers. Oui, « le 6 janvier était terrible. (...) une série de crimes spectaculaires qui méritent une punition spectaculaire » ; mais le média estime que les restrictions sanitaires dans les écoles depuis deux ans, « poussées par les élus démocrates », sont bien plus graves et susceptibles de causer des dégâts à long terme aux États-Unis.
Journée de commémorations
Le président Biden a débuté cette journée par un discours au Capitole, dans lequel il est revenu sur les accusations de fraude aux élections et sur la « signification historique » de l'attaque de l'année dernière. « Nous devons décider aujourd'hui quelle nation nous allons être. Allons-nous être une nation qui accepte que la violence politique devienne la norme ? » a demandé Joe Biden dans un discours envoyé en amont à la presse et dont des extraits sont cités par le conservateur Washington Times. À midi, les élus de la Chambre des représentants sont convoqués en session pour une déclaration de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, avant un moment de silence en hommage aux victimes, indique USA Today. La journée se terminera par une veillée de prière au coucher du soleil sur les marches du Capitole.
Une journée présentée par Nancy Pelosi comme un moment de « réflexion, de souvenir », le tout « dans un esprit d'unité, de patriotisme et de prière ». USA Today précise pourtant que « la plupart des participants seront des démocrates ». « Beaucoup de républicains seront probablement à la télévision pour accuser les démocrates de politiser » l'évènement. Quant à Donald Trump, sa conférence de presse a finalement été annulée. Mais il faut s'attendre, pense la presse américaine, à le voir publier une ou deux déclarations écrites et téléphoner à l'une de ses chaînes d'information câblées préférées...
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