Au Japon, l'affaire des bases américaines embarrasse les autorités
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Les bases américaines au Japon font encore et toujours polémique alors que la population est de plus en plus hostile à la présence des militaires sur le territoire japonais. Mais au risque de fâcher les électeurs, l'actuel Premier ministre, Naoto Kan, n'a pas l'intention de se lancer dans un bras de fer avec son allié. Le gouvernement japonais est d'autant plus embarrassé que c'est l'affaire du déménagement de la base américaine d'Okinawa qui a fait tomber le précédent Premier ministre Yukio Hatoyama.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les Etats-Unis commencent à comprendre que le Premier ministre japonais Naoto Kan est trop affaibli politiquement, après la récente défaite de son parti aux élections sénatoriales, pour imposer aux habitants d’Okinawa l’accord conclu avec Washington sur le déménagement d’une base américaine d’hélicoptères, située au cœur de la ville de Futenma, vers une baie protégée, au nord d’Okinawa.
Les Etats-Unis ont renoncé à transférer de leur côté 8 000 de leurs soldats, des marines, d’Okinawa à Guam d’ici à 2014, en vertu de l’accord conclu en 2006 entre le Japon et les Etats-Unis sur le déménagement de la base de Futenma, au nord d’Okinawa.
Cette affaire de la base de Futenma a déjà coûté son emploi à l’ancien Premier ministre Yukio Hatoyama. Son successeur Naoto Kan risque de subir le même sort si les Etats-Unis insistent pour que l’accord de 2006 soit respecté dans les délais fixés.
Naoto Kan essaie de faire oublier cette affaire en évoquant une hausse de la TVA qui explique pourtant en partie son échec aux sénatoriales.
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