« Inside Job » ne critique pas la crise financière
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Le 15 septembre 2008, la banque Lehmann Brothers dépose son bilan, déclenchant une crise financière d’ampleur internationale. De tous les films inspirés de cet événement, « Inside Job » est surement le plus complet, celui qui aborde sans détours les complexes mécanismes de la crise pour comprendre comment on a pu en arriver là. Ce n’est pas un hasard : son auteur, l’Américain Charles Ferguson, est un ancien chercheur du MIT (Massachussetts Institute of Technology). Il a enquêté pendant plusieurs mois pour livrer ce film, l’un des plus précis et complets à ce jour, sur la crise des subprimes.
Ils sont banquiers, universitaires ou économistes à la Maison Blanche. Certains ont joué un rôle majeur dans la crise des subprimes, d’autres ont tiré, en vain, la sonnette d’alarme.
Dans Inside Job, Charles Ferguson interviewe ceux qui ont assisté au drame de l’intérieur, du lobbyiste sans scrupule au directeur du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, en passant par la ministre française de l’économie, Christine Lagarde ou Paul Volcker, ex-président de la Réserve fédérale.
Charles Ferguson ne cherche pas à critiquer le capitalisme, à l’inverse de la plupart des films réalisés sur ce sujet, il ne donne que très peu la parole aux victimes. En revanche, il démonte avec une précision mathématique les mécanismes de la catastrophe financière.
Son film parle de collusion, de délit d’initié. Il montre aussi avec quelle facilité déconcertante les barons de la finance internationale glissent du public au privé, de la Maison blanche aux grandes banques d’affaires, et ce, quel que soit le parti au pouvoir.
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