La revue de presse des Amériques

A la Une : l’enquête sur la séquestration des trois Américaines se poursuit

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Après la libération de trois jeunes femmes séquestrées pendant une dizaine d’années, beaucoup de questions restent encore sans réponse. Par exemple, celle que pose le Washington Post : pourquoi la police locale s’est-elle rendue à deux reprises au domicile du ravisseur présumé sans y être entrée ? D’après le journal, les voisins ont appelé la police au moins deux fois pour l’alerter que quelque chose d’anormal semblait se passer dans cette maison. Ils ont même vu une femme nue ramper à quatre pattes dans le jardin. En 2011, les voisins ont entendu taper de l’intérieur contre une porte. Les autorités ont-elles péché par négligence ? Le maire de Cleveland, Frank Jackson, s’en défend. Rien, absolument rien de ce que les voisins ou d’autres personnes ont pu observer de l’extérieur ne laissait présumer du drame qui s’est déroulé dans cette maison, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Pour l’instant, l’enquête se concentre sur les trois suspects, les frères Castro, et notamment sur le suspect principal, le propriétaire de la maison, Ariel Castro, écrit le journal de Cleveland, The Plain Dealer. Cet ancien chauffeur de bus aurait dans le passé battu sa femme qui demandait le droit de garde de leurs enfants. Un droit qui lui a été accordé, assorti d’une interdiction pour Ariel Castro de s’approcher de son ex-femme et de ses enfants à cause de son comportement violent.

Pourtant, aux yeux de leurs voisins, les trois frères passaient pour des hommes sans histoire. « Ils étaient gentils, c’étaient de bons garçons », raconte Nelson Roman au reporter du Plain Dealer. « Je n’arrive pas encore à croire ce qui s’est passé. C’est un terrible choc pour les familles mais c’est aussi un coup dur pour nous. On était leurs amis, je les connais depuis très longtemps et je n’avais pas la moindre idée qu’ils séquestraient trois femmes à la maison ». D’après le Washington Post, les trois frères seront inculpés très prochainement.

Charles Ramsey, nouvelle star du web

En tout cas, une chose est sûre : le voisin qui a aidé l’une des trois femmes à s'échapper de la maison est devenu une star. Tout le monde aux Etats-Unis connaît à présent Charles Ramsey, l’Afro-Américain qui a « sauvé » Amanda Berry. Son récit à la télévision fait le tour du net, il a été repris sous forme d’un air de rap. Le site américain Slate s’interroge sur cette gloire éphémère et note que la frontière entre l’héroïsme et la moquerie est très mince. « Charles Ramsey rejoint d’autres Afro-Américains qui sont devenus, malgré eux, des stars ambigües, renvoyant au cliché du bon voisin noir blagueur », écrit Slate. Et c’est très dommage, ajoute The Plain Dealer. Car la phrase de Charles Ramsey « Je savais que quelque chose n’allait pas si une jolie fille blanche court dans les bras d’un homme noir » est lourd de sens. Elle traduit le sentiment que l’on devrait avoir peur d’un homme noir. « Mais Ramsey a fait fi de ces préjugés. Il a prouvé que faire ce qu’il fallait au bon moment n’a rien à voir avec la race », écrit le journal de Cleveland.

Un Brésilien à la tête de l’OMC

Roberto Azevedo a été désigné pour diriger l’Organisation mondiale du commerce.C’est la première fois qu’un Latino-Américain occupe ce poste, écrit la Folha de Sao Paulo. Roberto Azevedo, 55 ans, originaire de Salvador da Bahia, a battu l’autre candidat favori, le Mexicain Herminio Blanco, soutenu entre autres par les Etats-Unis et l’Union européenne. « En fait, le Brésilien a pu compter sur le soutien de la Chine et d’autres pays émergents, écrit le site Infolatam. Sa tâche ne sera pas facile : il doit relancer les négociations de Doha sur la libéralisation des échanges commerciaux ». Les travaux s’annoncent herculéens pour Roberto Azevedo, renchérit O Globo. « Il est censé introduire plus de multilatéralisme dans l’économie mondiale, à une époque où les Etats préfèrent conclure des accords bilatéraux ».

Michel Martelly en tournée dans son pays

A quelques jours du deuxième anniversaire de sa prestation de serment, le 14 mai, le président haïtien a initié une tournée dans les départements, écrit Le Nouvelliste. Objectif : vérifier l'avancement des chantiers. Mais attention, il ne souhaite pas être confronté à de mauvaises surprises comme l’an dernier. Martelly avait alors visité un gymnase, présenté comme un joyau de la reconstruction mais dont la construction souffrait de graves défauts au point de gâcher la fête. Cette année, c’est sûr, il n’y aura pas de panne. Le président s'assurera que tout va dans le bon sens. D’après Le Nouvelliste, « l'inauguration de la place Boyer à Pétionville s'annonce comme un must. Les logements sociaux colorés du Morne à Cabris seront aussi du lot ».

 

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