La présidente du Costa Rica a volé dans un jet prêté par un narcotrafiquant

Laura Chinchilla, la présidente costaricienne, lors d’une intervention télévisée ce jeudi 16 mai, après la démission du ministre de la Communication. REUTERS/Juan Carlos Ulate

La présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla, a fait récemment deux voyages internationaux à bord d'un avion privé mis à disposition par un homme d'affaires colombien soupçonné de liens avec des trafiquants de drogue. Le scandale prend de l'ampleur et a déjà provoqué la démission de plusieurs proches de la présidente costaricienne.

Cette semaine, le puissant ministre de la Communication ainsi que le chef des services de renseignement ont présenté leur démission. Deux voyages à l'étranger de la présidente costaricaine, Laura Chinchilla, sont en cause : un déplacement officiel au Venezuela, au mois de mars, un autre voyage privé, le week-end dernier, au Pérou.

Un homme d'affaires surveillé par les services secrets

Pour ces voyages, un jet privé lui a été prêté par un homme qui s'était présenté sous un faux nom aux autorités costaricaines. Il s'avère maintenant que le propriétaire de l'avion privé n'est autre que Gabriel Morales, un homme d’affaires colombien qui est dans le collimateur des services secrets de son pays depuis des années.

Il est en effet soupçonné d’entretenir des liens étroits avec le narcotrafic, notamment avec un baron colombien de la drogue, Luis Carlos Ramirez, actuellement emprisonné au Brésil.

Le scandale prend de l'ampleur

Suite à ces révélations, la présidente Laura Chinchilla a fait part de sa vive préoccupation face à ce qu'elle qualifie d'« enchaînement d'erreurs » et d'un manque évident de contrôle.

Mais le scandale ne fait que commencer. Il faut savoir que l'Etat costaricain ne possède pas d'avion présidentiel. La présidente se déplace habituellement sur des vols commerciaux ou à bord de jets prêtés par des entreprises ou des notables locaux.