A la Une : les tensions diplomatiques entre le Venezuela et la Colombie, après les accusations de complot contre la Colombie
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Le gouverneur de l’Etat de Miranda et candidat malheureux à l’élection présidentielle du 14 avril dernier, Henrique Capriles Radonsky, a été reçu par le président colombien Juan Manuel Santos. Cette visite a suscité la colère des chavistes. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a fait des déclarations reprises par les télévisions et la presse écrite, dénonçant un complot ourdi par la Colombie pour le renverser et pour « faire éclater la violence au Venezuela », rapporte le site de Globovisión.
« J’ai des preuves pour démontrer qu’il y a un plan de guerre psychologique contre la paix et la sécurité du Venezuela », a-t-il assuré, « bien qu’il n’en ait montré aucune », souligne le journal Tal Cual. Ce plan consisterait, selon lui, en des « mesures économiques contre son pays, des blocages sur les approvisionnements de produits de consommation et l’envoi de tueurs pour assassiner des soldats vénézuéliens ». Nicolas Maduro a averti qu’il hésitait à continuer à participer au processus de paix en Colombie, entre le gouvernement et les FARC, car il a « des doutes sur les véritables intentions de Juan Manuel Santos ».
Des réactions dans la presse colombienne
Le chef de l’Etat colombien avait averti qu’il ne s’exprimerait pas à travers les médias, mais uniquement par la voie directe avec le gouvernement vénézuélien. Le journal El Tiempo rapporte que le gouvernement colombien a entamé des discussions diplomatiques directes pour tenter de calmer les tensions entre les deux pays. Selon le quotidien, ces contacts ont été initiés sur ordre du président Santos, mais d’autres solutions sont envisagées pour éviter les effets négatifs de ces tensions, en particulier en ce qui concerne le processus de paix avec les FARC.
Le seul à s’être exprimé par voie médiatique, hormis les parlementaires colombiens, est le vice-président Angelino Garzón, en visite aux Etats-Unis, sur la chaîne américaine CNN. Il a rappelé que le président Santos a reconnu Nicolas Maduro en tant que président élu, et que le gouvernement colombien n’est pas au courant d’un soi-disant complot et qu’il n’y participe en aucune façon. « Les malentendus doivent se résoudre par le dialogue », a-t-il déclaré.
Toujours au Venezuela, les élections municipales auront lieu le 8 décembre prochain
C’est ce qu’a annoncé la présidente de la Commission nationale électorale, Tibisay Lucena, lors d’une conférence de presse, rapporte El Nacional. Or le 8 décembre correspond à la dernière allocution télévisée de l’ancien président Hugo Chavez, lorsqu’il avait désigné Nicolas Maduro comme son dauphin. Le choix de cette date n’a rien à voir avec cela, a assuré Tibisay Lucena. « C’était simplement la meilleure date que nous pouvions choisir en fonction de toutes les autres échéances que nous avons déjà sur nos agendas », a-t-elle déclaré.
Aux Etats-Unis, la Californie décide de suspendre les exécutions, mais pas en raison d’une opposition à la peine capitale…
Une cour d’appel a décidé à l’unanimité de surseoir aux exécutions,car le protocole d’injections létales n’était pas correct, explique Los Angeles Times. La Californie n’a procédé à aucune exécution depuis 2006, explique le journal, et cette décision de la cour d’appel pourrait laisser les chambres d’exécution encore vides pour les années qui viennent, écrit le journal.
Une juge fédérale avait considéré que dans le cocktail des trois composants de l’injection létale, le pancuronium, un curare qui cause la paralysie, pouvait exposer les condamnés à mort à des souffrances cruelles qui violent la Constitution. L’expert de l’Etat de Californie a recommandé une méthode d’injection utilisant un seul composant. L’intention des législateurs n’est donc pas d’abolir la peine capitale, même si ceci instaure un moratoire de fait. Le quotidien fait remarquer que « les prisonniers ont plus de chances de mourir de suicides ou de vieillesse que par l’aiguille du bourreau ». Selon le journal, plus de 700 condamnés s’entassent dans le couloir de la mort, le plus encombré de tout le pays.
Au Salvador, le directeur du système pénitentiaire a été démis de ses fonctions sur ordre du président de la république Mauricio Funes
Le directeur des centres pénitentiaires, Nelson Rauda, a donné l’autorisation à deux dirigeants de groupes criminels, des maras, de sortir de la prison où ils étaient détenus pour se rendre dans une église évangélique où ils ont participé en direct à une émission de télévision. Le directeur pénitentiaire a violé une disposition qui interdisait à tous les détenus de s’exprimer auprès des médias, explique le journal El Mundo.
Mercredi soir, Dionisio Umanzor alias « El Sirra » de la mara Salvatrucha et Carlos Mujica alias « El Viejo Lin (le Vieux Lin) » de la mara 18 (dieciocho) étaient en direct et se sont exprimés sur la trêve de leurs groupes respectifs, ceci en violation des droits des prisonniers des centres de détention, poursuit le journal. Ils ont une nouvelle fois dit qu’ils regrettaient d’avoir participé à tous les crimes qu’ils ont commis. Le chef de l’institution pénitentiaire a, lui, estimé que cette interview en dehors de la prison faisait partie des permis spéciaux qui peuvent être octroyés selon l’article 92 de la loi pénitentiaire.
Egalement au Salvador, une jeune femme de 22 ans s’est vue refuser un avortement thérapeutique par la Cour suprême de justice
Cela fait deux mois que la justice tergiverse et fait patienter la jeune femme qui se fait appeler Beatriz, atteinte d’une maladie auto-immune et enceinte d’un fœtus sans cerveau. Le 29 avril dernier, la Cour interaméricaine des droits de l’homme avait enjoint les autorités du Salvador de protéger la vie et la santé de la jeune mère, qui était en danger à cause de sa maladie, rapporte Prensa Gráfica. Les juges de la Cour suprême du Salvador ont refusé l’avortement thérapeutique, explique le site DiarioCoLatina.com, mais la ministre de la Santé María Isabel Rodriguez a déclaré que les médecins étaient les seuls à pouvoir décider de la meilleure solution pour leur patiente. Beatriz, enceinte de 26 semaines, pourra finalement subir une césarienne, et les médecins ne seront pas poursuivis.
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