Canada: polémique autour d'un important contrat avec les Saoudiens
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Le très important contrat d’approvisionnement de plusieurs milliards de dollars sur 14 ans passé l’an dernier entre le Canada et l’Arabie saoudite s’invite dans la campagne électorale canadienne. Le Premier ministre sortant Stephen Harper refuse de mettre cette transaction commerciale en cause même si la question des droits humains dans le Royaume fait l’objet de vives critiques au Canada, et que beaucoup de citoyens s’indignent face à l’exécution que risque le jeune Ali al-Nimr en Arabie saoudite.
Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Questionné lors de la campagne électorale sur l’entente commerciale de 15 milliards de dollars entre le Canada et l’Arabie Saoudite, le Premier ministre persiste et signe. Stephen Harper fait valoir que cela n’aurait pas de sens de l’annuler et, du coup, de punir des milliers de travailleurs canadiens.
Blindés légers
En effet, 3 000 emplois sont directement liés à la fabrication de blindés légers, principalement dans la province de l’Ontario où les Conservateurs au pouvoir espèrent gagner des sièges. De toute façons, il est clair pour le Premier ministre que les alliés de l’Arabie Saoudite auraient signé ce contrat d’armement s’ils en avaient eu la possibilité. D’autant plus, a-t-il rappelé, que ce pays lutte contre l’État Islamique dans la région.
Inaction
De leur côté, plusieurs organisations de défense des droits humains déplorent ce rapprochement du Canada avec un royaume qui a exécuté 175 personnes en un an, sans compter les cas de torture et de flagellation. Ces organisateurs déplorent l’inaction du gouvernement canadien face à la situation du blogueur Raif Badawi condamné à 1 000 coups de fouet et dont la famille s’est réfugié au Québec.
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