Nouvelles sanctions américaines contre des proches de Poutine
Publié le :
Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 6 avril, de nouvelles sanctions contre 24 personnalités russes et 14 entreprises et entités accusées notamment de participer aux « attaques » de la Russie contre « les démocraties occidentales ».
Au total, l'administration du président Donald Trump a ciblé sept oligarques présentés comme des membres du cercle restreint de Vladimir Poutine, 12 de compagnies que ceux-ci possèdent ou contrôlent, et 17 hauts responsables russes et une société d'exportation d'armes appartenant à l'Etat russe. Les hauts responsables américains ont déclaré que tous les avoirs que ces personnes ou ces entreprises détiennent dans les zones sous juridiction américaine pouvaient être gelés.
Parmi les oligarques figurent Oleg Deripaska, propriétaire du géant de l'aluminium Rusal, Igor Rotenberg, Viktor Vekselberg et Kirill Chamalov, acteurs importants du secteur énergétique, ou encore Souleïman Kerimov, milliardaire et sénateur. Du côté des hauts responsables gouvernementaux, le patron de l'entreprise publique Gazprom Alexeï Miller, et Andreï Kostine, celui de la deuxième banque russe sont visés par les sanctions. Le ministre de l'Intérieur Vladimir Kolokoltsev, Viktor Zolotov qui dirige la Garde nationale et le secrétaire général du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev sont également dans la liste.
Le Congrès maintient la pression
Ces mesures punitives font partie des plus sévères prises par l'administration de Donald Trump à l’encontre de Moscou. Alors que le président américain tente désespérément de garder de bonnes relations avec son homologue russe, une grande partie de son administration et le Congrès multiplient les démarches punitives contre la Russie par le biais de la loi d'août 2017 « Contre les adversaires de l'Amérique » (CAATSA), qui vise notamment à punir la Russie pour l'annexion de la Crimée en 2014, sa participation à la guerre en Syrie et son ingérence supposée dans l'élection présidentielle américaine de 2016.
Ces sanctions s’inscrivent dans l’actuel contexte tendu entre l’Ouest et Moscou autour de l’affaire Skripal, du nom d'un ancien agent double russe empoisonné par un gaz neurotoxique début mars en Angleterre. Le gouvernement britannique tient la Russie responsable, ce qui est source d’une nouvelle grave crise diplomatique avec le Kremlin.
A Moscou, les autorités s’insurgent contre ces nouvelles mesures répressives. Selon l'agence de presse Interfax, Konstantin Kosatchev, le président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement, a dénoncé des sanctions « infondées et inamicales ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne