Venezuela

Le Venezuela multiplie le salaire minimum par 34, espérant endiguer la crise

Des vénézueliennes regardent des billets de la nouvelle monnaie, le Bolivar souverain, à Caracas le 21 août 2018. La nouvelle monnaie fait partie d'une série de mesures économiques, dont l'augmentation du salaire minimum.
Des vénézueliennes regardent des billets de la nouvelle monnaie, le Bolivar souverain, à Caracas le 21 août 2018. La nouvelle monnaie fait partie d'une série de mesures économiques, dont l'augmentation du salaire minimum. REUTERS/Marco Bello

Au Venezuela, le salaire minimum est multiplié par 34 à partir de samedi 1er septembre. Cette mesure phare avait été annoncée par le président Nicolas Maduro pendant l’été. Elle fait partie d’une série de mesures nombreuses et spectaculaires censées redresser l’économie. Elles ont pourtant peu de chances d’y parvenir.

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De 52 à presque 1 800 bolivars par mois : le salaire minimum vénézuélien est multiplié par 34, une mesure populaire, évidemment, mais qui pose aussi de sérieux problèmes. Les chefs d'entreprise, par exemple, se demandent comment ils vont bien pouvoir continuer de payer leurs employés.

L'État doit prendre en charge ce surcoût, mais seulement pour les « petites et moyennes industries », et ce pendant 90 jours. Ce qui est insuffisant pour bon nombre d'entreprises, qui ont déjà annoncé leur disparition ou le licenciement de leur personnel. Notamment dans la presse.

Le plan économique de Maduro face à de nombreuses difficultés

Les difficultés liées au plan de relance économique du président Maduro sont nombreuses. Pour contrer une inflation qui devrait atteindre 1 000 000% (un million) d'ici la fin de l'année, le bolivar a été dévalué de 96% et indexé à une cryptomonnaie, le petro. Celle-ci est adossée au prix du baril. Le nouveau bolivar, appelé bolivar souverain, a perdu cinq zéros.

Pour se procurer la nouvelle monnaie, les Vénézuéliens font des queues interminables devant les banques du pays, qui n'ont pas été approvisionnées suffisamment. Et la nourriture ou encore les médicaments continuent de manquer.

La majorité des économistes s'accorde également pour dire que les réformes lancées par le gouvernement ne permettront pas de relancer l'industrie ni de redonner confiance aux investisseurs.

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