L'Australie a bafoué les droits fondamentaux de jeunes prisonniers indonésiens
A l'époque des faits, les jeunes Indonésiens avaient entre 8 et 16 ans. Mais cela, les autorités australiennes ne le savaient pas lorsqu'elles ont décidé, entre 2008 et 2011, d'emprisonner plusieurs dizaines de jeunes hommes impliqués dans un trafic d'êtres humains. Certains d'entre eux sont resté plus de deux ans et demi en prison alors qu'ils auraient du être renvoyés dans leur pays. Une détention aux côtés d'adultes pendant laquelle plusieurs jeunes auraient même subi des violences sexuelles. C'est ce qui ressort d'un rapport de la commissaire australienne aux droits de l'homme, Catherine Branson. Ils étaient accusés de trafic d'êtres humains mais n'auraient pas dû être incarcérés.
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La commissaire australienne aux droits de l'homme n'a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu'elle considère comme une grave atteinte aux droits de l'homme. Elle a ainsi déclaré que «si cela était arrivé à des enfants de notre pays, tous les Australiens se seraient scandalisés.»
Et pourtant la police avait fait les vérifications nécessaires sur l'âge des captifs. Mais avec une méthode vieille de plus de 50 ans : la radiographie des os du poignet des jeunes détenus.
Un procédé contesté car trop approximatif, et qui a d'ailleurs été abandonné en 2011. Le procureur général Nicola Roxon a indiqué que les jeunes seraient renvoyés dans leur pays le plus tôt possible.
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