Un important élu local tué par un attentat-suicide dans le nord de l'Afghanistan

L'attentat-suicide en Afghanistan de ce 20 mai a fait au moins 14 morts et une dizaine de blessés. AFP / JAHESH

Il y a au moins quatorze personnes qui ont été tuées, ce lundi matin 20 mai, lors d'une attaque-suicide dans le nord de l'Afghanistan. Une dizaine de personnes ont aussi été blessées. L'attentat, revendiqué par les talibans, a tué le chef du conseil provincial. La mort de cet officiel afghan s'ajoute à la longue liste des civils pris pour cible par les insurgés. Le président afghan Hamid Karzaï dénonce une attaque inhumaine et anti-islamique. Il y a vingt jours, c'est le médiateur de la paix dans la province du Helmand qui a également péri dans un attentat.

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert

Le représentant du conseil provincial de la province de Baghlan rejoignait un bâtiment officiel à Pul-e Khomri, la capitale de cette région située dans le nord de l'Afghanistan quand un homme s'est fait exploser près de lui. Le kamikaze portait un uniforme de la police afghane, affirme le chef de la police locale.

Mohammad Rasoul Mohseni était, depuis plusieurs années, à la tête de cette assemblée locale qui gère les conflits. Il avait reçu des menaces de mort, confie un député de cette région qui le connaissait bien.

Attaque revendiquée par les talibans

L'attaque a été revendiquée par les talibans qui assure avoir délibérément visé cette personnalité. Régulièrement des officiels locaux sont tués alors même que la sécurité autour d'eux a été renforcée ces dernières années. En juillet 2011, le frère du président Hamid Karzaï, Ahmed Wali Karzaï alors chef du conseil provincial de Kandahar avait été tué dans une attaque des talibans.

Il y a 20 jours exactement, c'est le médiateur de la paix dans la province du Helmand, une zone instable du sud du pays, qui a lui aussi péri dans un attentat. Une façon pour les talibans d'empêcher toute avancée dans un processus de réconciliation qui a décidément beaucoup de mal à débuter.