Birmanie: maigres avancées lors de la réunion politique de haut niveau
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En Birmanie, les dirigeants politiques et militaires les plus haut placés se sont réunis ce jeudi 30 octobre dans la capitale politique, Naypyidaw. Ils ont évoqué le processus de réformes démocratiques, en panne depuis plusieurs mois, ainsi que la réforme de la Constitution. Deux sujets qui tiennent à cœur à la députée d’opposition, Aung San Suu Kyi.
Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Ils étaient 14 autour de la table, dont une seule femme : Aung San Suu Kyi. « Ce n’est pas le genre de réunion quadripartite que nous imaginions », a réagi la dirigeante de l’opposition, visiblement déçue à la sortie de la réunion. Plus de deux heures de discussions, pour des résultats qui ne sont guère tangibles. Pas d’engagement, pas de date pour une nouvelle réunion. Seuls des sujets très généraux comme la préparation des élections législatives en 2015 et le processus de paix ont été évoqués.
Déception, donc. Pourtant, le président birman accepte de renvoyer devant le Parlement la question de la réforme constitutionnelle. Autrement dit, le sujet n’est pas enterré. Depuis des mois, Aung San Suu Kyi bataille pour amender la loi fondamentale. Elle sillonne le pays, organise des rassemblements politiques, lance des pétitions, afin de retirer le droit de veto aux militaires, et de supprimer un article qui l’empêche de devenir présidente.
Le Parlement sera donc saisi de ces projets de révision. Un Parlement acquis aux militaires, puisque 25% des sièges sont occupés par des officiers en uniforme. Le reste de l’Assemblée est contrôlée à près de 70% par le parti des anciens militaires.
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