Chine: ouverture ce vendredi du procès de la journaliste Gao Yu
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En Chine s’ouvre ce vendredi 21 novembre le procès sous haute surveillance de Gao Yu, la journaliste nommée « héroïne de la liberté de la presse » en 2000. Elle doit comparaître au tribunal de Pékin. Disparue le 24 avril dernier, quelques semaines avant le 25ème anniversaire du massacre de Tiananmen, elle était réapparue en public un mois plus tard pour une confession humiliante devant les caméras. Elle revient aujourd'hui sur cette confession.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
En tenue de prisonnière, Gao Yu a été exhibée devant les caméras de la télévision d’Etat en mai dernier. Dans une mise en scène destinée au grand public, la journaliste connue pour son combat en faveur des droits de l’homme confesse avoir violé la loi et menacé les intérêts nationaux. Mais aujourd’hui, la journaliste revient sur ses aveux et veut plaider non coupable, comme l’explique son avocat, Mo Shaoping :
« Gao Yu dit clairement que la police a fait pression sur elle en menaçant son fils. La confession a été enregistrée contre son gré. Par conséquent, ses aveux devraient être exclus du procès ; il s’agit d’une preuve illégale. Deuxièmement, Gao Yu nie avoir livré des secrets d’Etat à l’étranger, fait dont la justice l’accuse. Troisièmement, la santé de Gao Yu. C’est une dame de 70 ans. Elle a plusieurs maladies et doit prendre des médicaments. Elle m’a dit qu’elle avait perdu conscience à plusieurs reprises au centre de détention. »
Si elle est reconnue coupable, Gao Yu risque 15 ans de prison. Dans le passé, son engagement politique lui a déjà valu sept années derrière les barreaux.
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