L'Inde retire à Greenpeace son permis de travail dans le pays
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En Inde, Greenpeace s'est vue suspendre sa licence, ce qui correspond de facto à une interdiction de travailler dans le pays. L'organisation environnementaliste, ainsi que d'autres ONG, sont ciblées depuis plus d'un an par le gouvernement indien qui les accusent de freiner le développement économique.
Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Greenpeace a reçu un préavis d'un mois pour fermer ses opérations en Inde cette semaine, sur ordre du ministère indien de l'Intérieur. Une décision dont l'organisation compte toutefois faire appel rapidement, selon son sa directrice Vinuta Gopal, qui a déclaré vendredi avoir confiance en la justice.
Greenpeace, qui emploie plus de 300 personnes en Inde, est engagée dans une bataille féroce avec le gouvernement de Narendra Modi depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière. En avril, déjà il avait suspendu la licence de l'organisation, l'accusant d'avoir utilisé des fonds venant de l'étranger de manière illégale. Greenpeace avait obtenu un sursis le mois suivant, lorsque la haute cour de Delhi avait ordonné que deux de ses comptes soient dégelés.
Des centaines d'autres ONG pour la défense de l'environnement sont ont été attaquées par le gouvernement Modi, qui les accuse d'œuvrer contre l'intérêt national en bloquant des grands projets industriels. Des organisations comme Amnesty international et Action Aid sont également dans le collimateur de New Delhi. Greenpeace est une des seules ONG à avoir les moyens de se battre en justice.
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