Un quart des enfants rohingyas réfugiés seraient atteints de malnutrition sévère
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C'est un rapport alarmant que vient de publier l'Unicef. Un quart des enfants rohingyas de moins de 5 ans, réfugiés au Bangladesh, souffrent de malnutrition potentiellement mortelle. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance avait déjà relevé, lors d'une première étude début novembre, un taux de malnutrition aigüe sévère qui atteignait plus de 7% des enfants examinés dans le camp de Kutupalong à Cox's Bazar, dans le sud du Bangladesh.
Un quart des enfants rohingyas de moins de cinq ans réfugiés au Bangladesh souffre de malnutrition potentiellement mortelle, a indiqué vendredi l'Unicef, lors d'un point presse à Genève. Aujourd'hui, cette nouvelle étude montre une nette dégradation de la situation.
« Tout ce que j’ai pu voir en septembre et en octobre sur l’état de santé des enfants, l’état nutritionnel, aujourd’hui est confirmé et surtout c’est l’objet de conclusions détaillées. Et ces études nous indiquent que ces enfants sont dans un état sanitaire tout à fait préoccupant : plus d’un quart des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe », explique Christophe Boulierac, le porte-parole de l’Unicef.
« Pratiquement la moitié des enfants qui ont été recensés dans ces études souffrent d’anémie. Plus de 40% ont des diarrhées et plus de 60% d’entre eux souffrent d’infection respiratoire aigüe. Il faut bien comprendre que cette combinaison de malnutrition, de diarrhées et d’infection est extrêmement dangereuse pour les enfants. Ce qu’il faut bien réaliser aujourd’hui, c’est qu’il y a tellement de besoins qu’il faut encore développer l’action, les rendre encore plus massives pour répondre aux besoins de ces enfants. Qu’il s’agisse de santé, de nutrition, mais aussi de protection », poursuit-il.
Environ 655 000 membres de la minorité musulmane des Rohingyas, chassés par des violences commises à leur encontre en Birmanie, auraient fui la Birmanie et trouvé refuge au Bangladesh depuis le mois d'août. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé lundi dans un entretien à l'AFP que l'on ne « pouvait exclure la possibilité d'actes de génocide » concernant les Rohingyas.
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