Asean: l'Inde s'oppose à l'union économique promue par la Chine
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À Bangkok s’est ouvert ce samedi 2 novembre le sommet de l’Asean, dont l’enjeu majeur est la signature d’un accord régional asiatique de libre-échange qui couvrirait la moitié de la population mondiale. Mais l’Inde fait pression pour bloquer le processus.
Avec notre correspondante à Bangkok, Carol Isoux
L’Inde ne fait pas partie officiellement des 10 pays membres de l’Asean mais des pays dits partenaires avec la Chine, le Japon et la Corée. New Delhi craint de voir le marché indien inondé de produits chinois à bas prix, notamment de téléphones portables.
Le Premier ministre indien Narendra Modi, présent à Bangkok, a déclaré qu’il souhaitait voir l’accord de libre-échange concerner pas seulement les produits manufacturés, où la Chine a l’avantage, mais également les services, où l’Inde occupe une place de leader régional.
L’Asie du Sud-Est est depuis des siècles au carrefour des influences indo-chinoises ; les deux puissances se disputent l’hégémonie culturelle et économique sur la région.
Pour la Chine, l’Asean représente un volet important des « Nouvelles Routes de la soie », un plan mondial d’infrastructures mises au service des ambitions chinoises. Pour l’Inde, la région est une part-clé de la politique « Act East » (Agir à l’Est) qui donne la priorité aux échanges asiatiques.
Reste à savoir si les pays de l’Asean décideront de signer un accord sans le soutien de l’Inde.
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