La Thaïlande déclare l’état d’urgence pour lutter contre le coronavirus

Les nouveaux cas se multiplient en Thaïlande. Il n'y a pas encore de confinement strict, mais depuis jeudi il est devenu beaucoup plus difficile de se déplacer. L'opposition redoute les pleins pouvoirs accordés au chef du gouvernement.

Un responsable sanitaire prend la température d'une passagère dans un bus, à Bangkok, le 26 mars 2020.
Un responsable sanitaire prend la température d'une passagère dans un bus, à Bangkok, le 26 mars 2020. REUTERS/Soe Zeya Tun
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De notre correspondante à Bangkok

Les déplacements longue distance sont encore permis dans les voitures individuelles mais ils doivent être motivés par une raison urgente. Plus de 350 barrages militaires sont installés sur les routes.

Il n’y a plus aucun billet de bus disponible jusqu’au 30 avril. Certaines liaisons aériennes intérieures sont toujours en activité mais la plupart des lignes internationales sont coupées, le pays a désormais complètement fermé ses frontières aux étrangers.

L’état d’urgence signifie également, à la grande inquiétude de l’opposition, que le Premier ministre dispose des pleins pouvoirs pour lutter contre la crise. La liberté de la presse est suspendue afin d’éviter « la propagation de fausses nouvelles qui créent la panique ».

Avec un peu plus de 1 000 cas confirmés, la Thaïlande s’est mise à l’arrêt, jetant des millions de travailleurs dans une précarité extrême.

Alors que le confinement strict semble difficile à appliquer dans les quartiers pauvres sur la longueur, le Premier ministre a menacé d’un couvre-feu de 24 heures avec interdiction absolue de sortir si les Thaïlandais ne respectaient pas les mesures de sécurité.


Singapour durcit ses mesures anti-coronavirus

La cité-État a publié, vendredi 27 mars, une série de nouvelles mesures pour essayer d'enrayer une résurgence des cas d'infection par le Covid-19, jusqu'ici limités dans le pays, comme la fermeture des bars et des cinémas.

Désormais, les habitants de Singapour risquent jusqu'à six mois de prison et une amende d'un montant maximum de 10 000 dollars singapouriens (7000 dollars américains).

Parmi les mesures de distanciation physique, Singapour a annoncé l'interdiction de se tenir à moins d'un mètre d'autrui, sauf dans certaines situations comme dans les habitations. Les habitants ne doivent plus se tenir intentionnellement trop proches les uns des autres dans les files d'attente et doivent s'assoir en laissant au moins un mètre de distance avec une autre personne dans les lieux publics.

La ville-État d'Asie du Sud-Est est connue pour ses lois sévères en temps normal et connaît un taux de criminalité très bas. Elle a renforcé ses mesures de précautions contre le virus après un bond des cas d'infection ces dernières semaines ; il s'agit en majorité de cas qui ont été importés. La gestion de l'épidémie par Singapour a été citée en exemple. Elle a isolé les premiers cas et retracé minutieusement tous les contacts qu'ils avaient pu avoir. Elle a réussi à limiter l'épidémie à 683 cas et deux morts malgré des liens étroits avec la Chine. Singapour a aussi interdit son territoire aux non-résidents y compris pour le transit aérien cette semaine.

(Avec agences)

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