Japon: le Parti conservateur doit désormais trouver un successeur à Shinzo Abe
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Le Premier ministre japonais a décidé vendredi de démissionner pour des raisons de santé. Cinq successeurs potentiels sont mentionnés par les médias mais aucun d'entre eux ne semble pour l'instant s'imposer. Une chose paraît sûre : le parti conservateur au pouvoir sans interruption, ou presque, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale maintiendra la même ligne politique que celle suivie durant près de huit ans par Shinzo Abe.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le parti conservateur japonais est dominé par des dynasties politiques. Le grand-père et le grand-oncle de Shinzo Abe ont été Premiers ministres. Ces dynasties règnent sur le Japon et elles élisent à la présidence du parti, et par extension à la tête du gouvernement, des Premiers ministres qui se ressemblent politiquement. Ce sont tous des néoconservateurs partisans du maintien de l'alliance avec les États-Unis.
S'il y a des différences entre les candidats potentiels à la succession de Shinzo Abe, elles tiennent à leur personnalité. Shigeru Ishiba, un ancien ministre est considéré comme un faucon.Taro Kono, l'actuel ministre de la Défense, diplômé de l'université américaine de Georgetown, serait quant à lui un réformiste.
L'ancien Premier ministre de 2006 à 2007, Yoshihide Suga, serait également pressenti, tout comme Taro Aso, l'actuel ministre des Finances, et Fumio Kishida, le ministre des Affaires étrangères auquel beaucoup reprochent cependant son caractère réservé et son manque de charisme.
En élisant l'un d'eux à sa présidence, le Parti conservateur l'impose comme Premier ministre compte tenu de la majorite dont il dispose au Parlement.
Quant à Shinzo Abe, il veut s'assurer que son successeur le protégera contre d'éventuelles poursuites en justice pour des scandales de corruption accumulés durant ses huit ans passés à la tête du Japon.
C'est bien qu'il ait démissionné: il était mal en point, visiblement. Or, le Japon a besoin d'un Premier ministre en pleine forme pour gérer l'épidémie et la crise économique.
Dans les rues de Tokyo, peu de Japonais regrettent le départ de Shinzo Abe
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