Covid-19: en Chine, la peur des contaminations par des produits surgelés importés
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Les fruits de mers et poissons congelés ont été retirés des entrepôts du marché de Xinfadi à Pékin, indiquent des médias d’État. C’est le marché où avait été découvert un cluster en juin dernier. Cette décision fait suite à plusieurs cas d’infections au Covid-19 en lien avec des chambres froides de produits alimentaires importés dans plusieurs provinces.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Ce sont des crevettes d’Équateur, des poulets d’Argentine, du bœuf du Brésil, des poissons sabres d’Indonésie, des têtes de cochons américains ou encore des calamars de Russie, pour les affaires les plus récentes. À chaque fois, la découverte de traces de coronavirus sur les emballages de produits congelés importés fait les gros titres des journaux en Chine. Plusieurs cas de contaminations chez des dockers des ports de Qingdao ou de Tianjin sur la côte est ont renforcé les craintes des autorités.
Après les saumons européens et les crevettes de l’équateur, c’est au tour des poissons sabre indonésiens d’être interdits en Chine. Des traces de Sars-COV-2 ont été retrouvées sur des emballages selon les douanes chinoises. Leur importation est suspendue pendant une semaine. https://t.co/sCSqwOzXQN
— Stéphane Lagarde (@StephaneLagarde) September 18, 2020
Il y a une semaine, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) conseillait aux consommateurs de désinfecter les surgelés venus de l’étranger. Aujourd’hui, c’est le marché de gros de Xinfadi à Pékin qui nettoie ses congélateurs. « Nous vérifions régulièrement l’état de nos stocks dans les chambres froides conformément aux règles d’hygiène, fait savoir l’un des responsables de la communication du marché Xinfadi, joint par téléphone. Il y a eu des rapports évoquant des cas de contamination récents liés aux aliments surgelés, nous voulons être très prudents. Mais contrairement à ce qu’affirment certains médias, ce n’est pas nouveau. La section "fruits de mer" est fermée depuis la dernière épidémie. »
Une information qui n’est pas précisée dans certains articles, le récit du moment étant celui d’un coronavirus venu d’ailleurs, notamment via les surgelés importés. Une « possibilité » que « n’exclut pas » un ancien responsable du CDC chinois. Une manière d’envoyer sur d’autres chemins ceux qui réclament une enquête indépendante sur l’origine de la pandémie qui a tué plus 1,5 million de personnes et terrassé l’économie mondiale.
#Thread Face à la recrudescence du coronavirus aux 🇺🇸 et en 🇪🇺 notamment, beaucoup s'interrogent sur l'origine de la pneumonie virale qui a tué plus d'1,3 millions de terriens, alors que le patient zéro reste introuvable et qu'une enquête indépendante se fait attendre... pic.twitter.com/EndWSsuL7G
— Stéphane Lagarde (@StephaneLagarde) November 17, 2020
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