Hong Kong: l'élite politique de la ville désigne un nouveau comité électoral «réservé aux patriotes»
Publié le :
Ce dimanche 19 septembre, l'élite politique de Hong Kong désigne un puissant comité qui choisira le prochain dirigeant de la ville et près de la moitié du corps législatif, dans le cadre d'un nouveau système « réservé aux patriotes » imposé par Pékin.
Ce dimanche 19 septembre, quelque 4 800 Hongkongais sont autorisés à voter pour choisir le comité électoral qui sera amené à choisir le prochain dirigeant de la cité, soit l'équivalent de 0,6 % des 7,5 millions d'habitants de Hong Kong. En 2016, ils étaient 233 000 à avoir pu voter. La grande majorité des 1 500 sièges concernés par le scrutin de dimanche sont installés d'office ou choisis par des groupes d'intérêts spéciaux, et seulement 364 sièges sont réellement à pourvoir.
En mai dernier, Pékin a décidé de réformer le système hongkongais pour en faire en sorte de choisir des candidats favorables au régime communiste. Toutes les personnes qui se présentent à un poste public doivent faire preuve de leur loyauté et démontrer qu’elles ne représentent pas une menace pour la sécurité nationale.
Loyauté politique
La police a déclaré que 6 000 agents sont déployés pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de manifestations ni de perturbations pendant les opérations de vote.
En décembre 2021, ce comité désignera 40 des 90 sièges au sein du Conseil législatif de la ville ; 30 seront choisis par des groupes d'intérêts spéciaux et seulement 20 seront directement élus. En 2022, il choisira le prochain dirigeant de Hong Kong, approuvé par la Chine. Pékin insiste sur le fait que le nouveau système politique est plus représentatif et qu'il permettra d'éviter que des éléments « anti-chinois » n'accèdent au pouvoir.
Aucune place pour l'opposition
Seuls deux candidats d’opposition ont été autorisés à se présenter pour cette élection.
Les détracteurs du nouveau système affirment qu'il ne laisse aucune place à l'opposition pro-démocratique et qu'il fait de Hong Kong un miroir de la Chine continentale autoritaire dirigée par le Parti communiste. « Les Hongkongais sont complètement coupés des opérations électorales », a déclaré à l'AFP Nathan Law, un éminent dirigeant démocrate qui a fui en Grande-Bretagne l'année dernière. « Tous les candidats aux élections deviendront des marionnettes de spectacle sous le contrôle total de Pékin, sans aucune compétition significative », a-t-il ajouté.
(avec AFP)
► À lire aussi : Hong Kong: peines de prison pour 9 militants ayant participé à des veillées pour Tiananmen
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne