Disparition de Peng Shuai: plusieurs preuves de vie de la joueuse de tennis

Apparition publique, puis entretien par vidéo avec le président du CIO: la star chinoise du tennis Peng Shuai a multiplié les signes quant à son état de santé, dimanche, sans pour autant que ces manifestations ne fournissent d'éléments tangibles sur sa situation personnelle, alors que la pression internationale s'intensifie pour lui venir en aide. 

La joueuse de tennis chinoise Peng Shuai en janvier 2021 à l'Open d'Australie.
La joueuse de tennis chinoise Peng Shuai en janvier 2021 à l'Open d'Australie. © AP Photo/Andy Brownbill
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 Le président du CIO Thomas Bach a parlé lors d'une visioconférence de « trente minutes » dimanche avec la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, a annoncé l'organisme olympique dans un communiqué. Le Comité olympique a précisé qu'elle « avait expliqué qu'elle était saine et sauve à son domicile à Pékin mais qu'elle aimerait que sa vie privée soit respectée», lors de l'appel, qui réunissait aussi la présidente de la Commission des athlètes Emma Terho, et la Chinoise Li Lingwei, membre du Comité olympique.

Après plusieurs photos ces derniers jours, des médias d’État chinois ont publié des vidéos de Peng Shuai, et elle est apparue lors d’une compétition.

Dans cette vidéo d’une minute, le sujet de la conversation n’est autre que la date du jour. Un moyen de prouver que la vidéo date bien de samedi 20 novembre. La presse d’État chinoise envoie ce qui a toutes les caractéristiques de ces preuves de vie partagées par des preneurs d’otages.

Ce matin, une autre vidéo montre la joueuse assistant à une compétition de tennis.

Trois semaines après avoir accusé Zhang Gaoli, un ancien ministre, numéro sept du régime, de viol, Peng Shuai est réapparue. Preuve que la mobilisation internationale en sa faveur a eu un effet. On sait désormais qu'elle est à Pékin, vit apparemment chez elle, et s’est rendue plusieurs fois à l’extérieur.

Libre ?

Les images de la propagande ne sont diffusées qu’à l’étranger : en Chine l’affaire Peng Shuai est toujours censurée hermétiquement. La joueuse est donc bien vivante mais rien ne permet d'affirmer qu'elle est libre.

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Paris demande que Peng Shuai « parle » librement

« Sur cette affaire très préoccupante, je n'attends qu'une chose, c'est que madame Peng Shuai parle, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ce dimanche 21 novembre  au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro. Et si les autorités chinoises veulent faire la clarté, il faut qu'elles permettent à madame Peng Shuai [...] de dire où elle est, où elle vit, qu'est-ce qu'elle fait, comment elle prépare les Jeux olympiques, qu'on nous dise. »

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères

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