La Thaïlande expulse des opposants cambodgiens en exil sur son territoire
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Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme dénonce les expulsions forcées en Thaïlande où le régime, depuis le début du mois de novembre, s'en prend aux dissidents cambodgiens installés sur son territoire. Des personnalités bénéficiant de la protection internationale du statut de réfugié sont renvoyées manu militari au Cambodge où leur vie est en danger.
L'ONU dénonce une tendance alarmante qui contrevient au principe du non-refoulement prévu à l'article 33 de la Convention de Genève. Ce texte garantit que nul ne sera renvoyé là où il risque à nouveau d'être persécuté.
Mais cela n'a pas empêché la Thaïlande, pour la deuxième fois en deux semaines, d'arrêter une personnalité de la dissidence cambodgienne. Thavry Lahn, une ancienne responsable locale du principal parti d'opposition cambodgien, vivait en Thaïlande depuis quatre ans.
Immédiatement incarcérée
Les autorités thaïlandaises l'ont pourtant interpellée et remise au Cambodge, qui l'a immédiatement incarcérée pour trahison à la prison de Phnom Penh. Elle risque, dénonce son mari, d'être détenue sans procès pendant des mois, voire des années. « Je suis aussi très inquiet pour sa santé », dit-il, car elle suit un traitement de fond pour des problèmes respiratoires.
Le Premier ministre thaïlandais s'appuie sur un accord d'échange de prisonniers signé en 2018 entre la Thaïlande et le Cambodge. « Tous les pays, assure-t-il, mettent en œuvre ce genre de pratiques. Il n'y a aucune raison que nous n'y ayons pas recours ».
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